Iran Focus, Téhéran, 2 février Mercredi, le négociateur nucléaire en chef de lIran a confirmé que la République islamique redémarrerait ses activités denrichissement duranium et mettrait fin aux inspections inopinées de ses sites nucléaires si le pays faisait lobjet dun rapport ou dun renvoi devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Le conseil des gouverneurs de lAgence Internationale de lÉnergie Atomique devrait renvoyer lIran devant le Conseil de Sécurité lors de la réunion des 2 et 3 février pour avoir violé laccord sur la suspension de ses activités liées au développement darmes nucléaires.
Ali Laridjani, secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale, a déclaré à la presse : « Dans le cas où le dossier nucléaire de lIran était renvoyé devant le Conseil de Sécurité, en vertu de la loi approuvée par le Majlis (ou parlement), nous mettrons fin à notre adhésion au Protocole additionnel [du Traité de Non-prolifération »>, ce qui réduira ainsi le niveau de coopération entre lIran et lAIEA, et nous devrons lever toutes les suspensions, y compris celle sur lenrichissement à échelle industrielle », a rapporté lagence de presse dÉtat ISNA.
Le Protocole additionnel qui accorde aux inspecteurs de lAIEA le droit de mener des inspections à limproviste dans des sites nucléaires déclarés na pas été officiellement ratifié par lIran, qui ne lapplique que de manière volontaire.
Laridjani a recommandé aux États européens, qui ont mené des négociations nucléaires avec Téhéran au sujet de ce conflit, de ne pas choisir la voie de la force.
Il a menacé de retirer les caméras de lAIEA disposées sur les sites nucléaires et dinterdire aux observateurs internationaux dinspecter les sites militaires, si le dossier finissait au Conseil de Sécurité.
Le chef de la sécurité nationale a déclaré : « Aucun gouvernement de la République Islamique dIran ne peut abandonner son droit absolu à la technologie nucléaire », commentaires venant appuyer les accusations selon lesquelles la poursuite du programme nucléaire par Téhéran est plus une décision stratégique quune décision tactique.
Laridjani a poursuivi en accusant le président des États-Unis, George W. Bush, de « mentir de façon flagrante » lorsquil affirme que Téhéran cherche à développer des armes nucléaires.