Reuters Mercredi, le président George W. Bush a assuré que les États-Unis défendraient si nécessaire Israël par la force contre lIran et a dénoncé le président iranien Mahmoud Ahmadinejad pour son « discours menaçant » vis-à-vis dIsraël.
Dans une interview de Reuters à bord dAir Force One en route pour Nashville, Bush a également déclaré quil y avait de « grandes chances » que le conseil des gouverneurs de lAgence Internationale de lÉnergie Atomique renvoie lIran devant le Conseil de Sécurité de lONU pour déventuelles sanctions.
« Je suis inquiet à propos dune personne qui premièrement, essaie de réécrire lhistoire de lholocauste et qui deuxièmement, a bien fait comprendre que son intention était de détruire Israël », a affirmé Bush.
« Israël est un allié solide pour les États-Unis, nous prendrons la défense dIsraël si besoin est. En conséquence, ce genre de discours menaçant est inquiétant. Et il est inquiétant non seulement pour les États-Unis, mais aussi pour dautres pays dans le monde», a-t-il ajouté.
Lorsquon lui a demandé si les USA prendraient la défense dIsraël militairement, Bush a répondu : « Bien sûr, nous défendrons Israël ».
Ahmadinejad a suscité la condamnation internationale pour son discours anti-israélien ces dernières semaines, où il avait par exemple déclaré que le pays devait être rayé de la carte et avait remis en question lexistence de lholocauste.
LE PROGRAMME NUCLEAIRE DE LIRAN
LIran se trouve dans une impasse au sujet de son programme nucléaire. Téhéran insiste sur le fait que son programme a pour objectif le développement de lénergie nucléaire. Mais les États-Unis et dautres puissances internationales laccusent de chercher à développer des armes nucléaires.
Lorsquon lui a demandé sil pensait que lAIEA renverrait lIran devant le Conseil de Sécurité, Bush a rétorqué : « LAIEA doit examiner les faits et écouter attentivement les arguments, il y a donc de grandes chances quelle le fera ».
Bush a affirmé que non seulement lIran ne devrait pas être autorisé à enrichir de luranium, mais le pays ne devrait pas non plus apprendre comment enrichir de luranium car il pourrait apprendre par là comment fabriquer des armes.
Il a déclaré quil trouvait acceptable que Téhéran ait de lénergie nucléaire civile à la condition que le combustible qui a servi soit ensuite emmené dans un autre pays, proposition que la Russie a faite et que Bush soutient.
Les cinq membres permanents du conseil, dont la Russie et la Chine qui étaient hésitantes, se sont mis daccord pour demander à lorgane de surveillance nucléaire des Nations Unies de renvoyer immédiatement lIran à New York.
Bush a également déclaré quil avait discuté avec le président russe Vladimir Poutine à propos de lIran et mais na pas révélé le point de vue de Poutine sur un renvoi au Conseil de Sécurité. « Il comprend la menace et nous partageons le même objectif », a-t-il dit.
Le conseil des gouverneurs de lAIEA va décider jeudi lors dune réunion extraordinaire à Vienne de renvoyer ou non lIran devant le Conseil de Sécurité.
LIran nie les accusations selon lesquelles le pays essaie de produire une bombe nucléaire et affirme quil nabandonnera pas son droit à la technologie nucléaire à des fins pacifiques.
Bush a déclaré mardi dans son discours sur létat de lUnion que lIran était « pris en otage » par les dirigeants religieux qui répriment leur peuple.
Pendant linterview, lorsquon lui a demandé sil appelait les Iraniens à se soulever et à renverser le gouvernement au pouvoir, Bush a répondu : « Pas du tout. Ce que je dis cest que les États-Unis sont bien conscients de leur situation, nous reconnaissons que la liberté est universelle et nous espérons quun jour ils seront en position davoir une démocratie basée sur les murs et les traditions iraniennes ».