Iran Focus, Londres, 2er février Le chef du service fédéral de la Sûreté belge a été contraint de démissionner car il est apparu que sa force navait rien fait pour empêcher une vente de machines liées à la production darmes nucléaires à lIran.
La presse belge a rapporté mardi que le ministre de la Justice Laurette Onkelinx et le ministre de lIntérieur Patrick Dewael avaient annoncé conjointement que le chef (VS) Koen Dassen avait remis sa lettre de démission.
Cet événement survient suite à une réunion entre le Premier ministre Guy Verhofstadt et ses adjoints Onkelinx et Dewael, a rapporté mardi le quotidien De Standaard.
Un rapport présenté mardi au sénat belge a indiqué quen novembre 2004, une presse isostatique avait été livrée à lIran par la société Epsi, basée à Tamise.
Cette exportation viole les règles internationales qui interdisent la vente de biens en rapport avec le nucléaire à lIran.
La vente de cette presse isostatique a été révélée au public le 20 janvier à Londres à loccasion dune conférence de lopposition iranienne, le Conseil national de la Résistance iranienne.
Une représentante du CNRI, Dolat Norouzi, avait déclaré lors de la conférence de presse que lIran menait des activités de fabrication darmes nucléaires illégales dans un site top secret situé à louest de Téhéran.
Téhéran sest procuré avec succès deux types déquipement, une presse isostatique à chaud et une presse à chaud, afin de modeler luranium enrichi pour la production darmes nucléaires au Centre de recherche sur lénergie et léquipement, avait-elle annoncé.
Ces deux machines sont interdites, a-t-elle ajouté.
Le site du centre de recherche, situé près de Mechkine-Dacht, à côté de Karadj, à quarante kilomètres à louest de la capitale iranienne, opérait sous couvert dun centre de recherches scientifique et industriel affilié au ministère de la Science qui est dirigé par Dr. Fatollah Moztarzadeh, avait-elle expliqué.
Elle rapporte que ce sont les Moudjahidine du peuple (OMPI) qui avaient obtenu ces informations, un groupe qui dans le passé a fourni des renseignements exacts sur les activités nucléaires de Téhéran.
« Ces machines sont capables de générer simultanément pression et chaleur pour produire des sphères duranium destinées à la production de bombes nucléaires. La combinaison de la pression et de la chaleur permet au métal de fondre à une température plus basse », avait-elle expliqué.
Le CNRI affirme que Téhéran a tenté dobtenir les machines dans des pays européens, dont la Belgique, sous prétexte de recherches scientifiques à lUniversité de Téhéran, lUniversité Malek Achtar, affiliée au ministère de la Défense, et lUniversité Imam Hussein, affiliée au corps des gardiens de la révolution. « Les pays producteurs ont refusé de vendre les machines au régime iranien et cest pour cette raison que les agents des mollahs se les sont procurés indirectement, par lintermédiaire de sociétés écrans, puis les ont transférées en Iran », a affirmé Norouzi.
LIran est également parvenu à rénover et remettre en service une machine de fabrication américaine acquise il y a trente ans, selon le CNRI qui a ajouté quà lheure actuelle, cinq presses à chaud supplémentaires sont en cours de fabrication sur le site.