AFP : 6 novembre – 32 Les négociations entre l’Union européenne et l’Iran sur son programme nucléaire, menées à Paris afin d’éviter que le dossier ne soit porté devant le Conseil de sécurité des Nations unies, étaient dans l’impasse vendredi soir et reprendront samedi, a annoncé à l’AFP un diplomate occidental joint par téléphone depuis Vienne.
« Ils sont encore incapables après beaucoup d’heures de négociations d’atteindre un accord sur la durée d’une suspension des activités d’enrichissement et le délai de cette suspension », a indiqué ce diplomate.
Les représentants de la troïka européenne — France, Allemagne et Grande-Bretagne — veulent convaincre l’Iran de cesser ses activités liées à l’enrichissement de l’uranium en échange d’une coopération nucléaire avec l’Union européenne.
Si l’Iran ne renonce pas à l’enrichissement, les Etats-Unis menacent de faire transférer le dossier du nucléaire iranien de l’Agence Internationale pour l’énergie atomique (AIEA), où il est encore à l’examen, au Conseil de sécurité des Nations unies.
Le temps presse car le 25 novembre s’ouvre à Vienne la prochaine réunion de l’AIEA qui devrait décider d’en référer au Conseil de sécurité si l’Iran ne cède pas.
L’un des négociateurs iraniens s’est déclaré vendredi « optimiste » sur l’issue des tractations mais a admis qu’elles seront « dures » et « compliquées ». « Les deux parties sont déterminées à trouver un accord qui les satisfasse toutes deux », a ajouté M. Hossein Moussavian, à la télévision iranienne. Il a fait état de « nouvelles propositions » des deux bords, « plus concrètes et réalisables » que les précédentes, ajoutant: « nous avons atteint le point où nous devons parvenir à un résultat ».