Reuters, Washington, mars Ladministration Bush a déclaré aux législateurs quelle sopposait à une loi imposant des sanctions aux sociétés et pays étrangers travaillant avec lIran, mais les législateurs ont annoncé mardi quils avaient lintention de tout de même faire avancer le projet de loi.
La députée républicaine de Floride, Ileana Ros-Lehtinen, qui est à lorigine de cette mesure, a affirmé quelle ne se soumettrait pas à lexigence de ladministration pour plus de flexibilité dans la mise en oeuvre des sanctions.
La Commission des relations internationales de la Chambre des députés doit examiner mercredi le projet de loi, en dépit de lobjection de la Maison Blanche.
Ce projet de loi intervient alors que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont renvoyé le dossier conflictuel des ambitions nucléaires de lIran au Conseil de Sécurité de lONU après nêtre pas parvenus mardi à gagner le soutien de la Russie et de la Chine pour une proposition visant à faire pression sur Téhéran.
Les partisans de cette loi prévoyant des sanctions ont déclaré quelle mettrait léconomie iranienne en difficultés et viendrait ainsi renforcer la réponse au programme nucléaire de Téhéran, qui selon les Etats-Unis pourrait être détourné pour développer des armes nucléaires.
Cette loi prévoit des sanctions américaines contre toute société ou nation investissant plus de 20 millions de dollars dans le secteur de lénergie iranien et exige des fonds de retraite basés aux USA de dévoiler tous leurs investissements ayant un lien avec lIran.
Il existe depuis longtemps aux Etats-Unis des sanctions qui interdisent les sociétés américaines et les personnes à faire des affaires avec lIran.
« En dépit du fait que le projet de loi fournit la flexibilité nécessaire au président et en dépit de mes efforts et de ceux de M. Lantos pour apporter des modifications à la loi afin daboutir à un arrangement acceptable pour tous, ladministration ne lapprouvera pas », a déclaré Ros-Lehtinen, qui a rédigé le projet de loi aux côtés du député Tom Lantos de Californie, démocrate membre de la commission.
Parce que les sanctions précédentes concernant lIran ont été abolies sous ladministration Clinton « et en raison de la gravité de la menace iranienne, nous pensons quil ne serait pas dans lintérêt de la sécurité nationale et de la politique étrangère américaines daffaiblir cette loi », selon Ros-Lehtinen.
Le député Henry Hyde, républicain de lIllinois qui préside la commission, va prendre la décision de soutenir le projet de loi ou non en se basant sur « la façon dont évolue le processus damendement », a déclaré son porte-parole.