AFP, Washington, 15 mars – La commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine a massivement approuvé mercredi un projet de loi visant notamment à « soutenir la transition de l’Iran vers la démocratie ».
« Nous devons immédiatement utiliser tous les moyens politiques et économiques à notre disposition pour faire rendre des comptes à l’Iran de ses programmes d’armes nucléaires, biologiques et chimiques et de ses missiles, ainsi que de son soutien au terrorisme », a déclaré à l’issue du vote la républicaine Ileana Ros-Lehtinen, co-auteur de ce projet de loi.
Le démocrate Joseph Crowley a souligné que le texte, qu’il soutient, prévoit l’imposition de sanctions contre toute société ou tout pays réalisant plus de 20 milions de dollars de chiffre d’affaires avec l’Iran.
« C’est un atout supplémentaire dans la boîte à outil de la démocratie », a déclaré M. Crowley.
Cette disposition est toutefois critiquée par le Département d’Etat, qui tente de maintenir un front international uni contre le programme nucléaire iranien.
« Je crois que plutôt que de diriger des sanctions sur nos alliés, nous devrions nous concentrer sur des sanctions contre les Iraniens », avait dit le numéro trois du Département d’Etat Nicholas Burns la semaine dernière, lors d’une audition devant la commission.
Le texte, déposé en janvier 2005, prévoit également un soutien accru à l’opposition iranienne, encourage la diffusion d’émissions de radio ou de télévision pro-démocratiques, et appelle l’administration à « renforcer ses contacts » avec l’opposition en Iran.
Le projet de loi adopté par la commission exclut par ailleurs la Libye du régime de sanctions imposé conjointement à ce pays et à l’Iran en 1996.