Nouvelobs.com, 30 juillet LIran avertit encore qu’il ne se laissera pas faire. Le pays a mis en garde dimanche 30 juillet les Nations unies contre l’adoption d’une résolution visant à l’obliger à suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium, affirmant qu’elle condamnerait les efforts diplomatiques et « aggraverait la crise dans la région ».
« Si demain ils adoptent une résolution contre l’Iran, l’offre (des grandes puissances) ne sera plus à l’ordre du jour. Les Européens doivent faire attention car nous réviserons notre politique et réagirons en conséquence », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi lors de son point de presse hebdomadaire.
« L’adoption d’une résolution aggravera la crise dans la région », a-t-il ajouté.
« En faisant pression sur l’Iran et en essayant de nous intimider, aucun pays n’obtiendra quoi que ce soit. Bien au contraire, la situation va empirer », a dit Hamid Reza Assefi.
Le Conseil de sécurité doit voter ces prochains jours une résolution qui exige de l’Iran de suspendre toutes ses activités liées à l’enrichissement d’uranium d’ici le 31 août.
VERIFICATION DE L’AIEA
Un projet de résolution en ce sens, résultant d’un accord entre les cinq « Grands » dotés du droit de veto (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l’Allemagne, a été mis en circulation au Conseil.
La version finale du projet de résolution, communiquée à la presse, « exige que l’Iran suspende toute activité d’enrichissement et de retraitement, y compris la recherche et le développement, ce qui doit être vérifié par l’AIEA » (Agence internationale de l’énergie atomique).
Il invoque l’article 40 du chapitre VII de la Charte de l’Onu, prévoyant que des « mesures provisoires » peuvent être prises avant l’imposition d’autres mesures comme des sanctions.
Il annonce également l’intention du Conseil, au cas où l’Iran n’appliquerait pas la résolution, « d’adopter des mesures appropriées en vertu de l’article 41 du chapitre VII de la Charte des Nations unies pour persuader l’Iran de se conformer à la résolution ».
SANCTIONS ECONOMIQUES
Dans le texte, il est précisé est précisé que la prise de telles mesures devra faire l’objet « de nouvelles décisions » du Conseil.
Cette phrase semble destinée à souligner l’absence d’automaticité du recours éventuel à des sanctions, souci permanent de la Chine et de la Russie depuis les débats sur l’Irak de 2002-2003.
Selon l’article 41, le Conseil peut décider de « mesures n’impliquant pas le recours à la force armée pour donner effet à ses décisions ». Ces mesures peuvent inclure l’interruption complète ou partielle des relations économiques ainsi que la rupture des relations diplomatiques.
Téhéran a affirmé à plusieurs reprises qu’il ne suspendrait pas ses activités d’enrichissement. Il a par ailleurs indiqué qu’il donnera sa réponse le 22 août.