AFP, Téhéran, 25 septembre – Le nouveau président de la Banque centrale iranienne a averti mardi les banques internationales qui ont cessé leurs activités avec l’Iran dans le cadre des pressions liées au dossier nucléaire que Téhéran pourrait aussi prendre des mesures à leur encontre.
« Un certain nombre de banques étrangères ont décidé de cesser toutes relations avec les banques (iraniennes) et même des sociétés dans lesquelles l’Iran possède des parts », a déclaré Tahmashb Mazaheri, tout en refusant de révéler les noms et le nombre de ces banques, lors d’une conférence de presse.
« Nous avons convoqué leurs représentants et nous leur avons dit que leur décision n’était pas professionnelle et n’avait aucune justification », a-t-il ajouté.
« Une telle décision est inacceptable. Il s’agit d’une décision politique et nous leur avons dit que nous n’oublierons pas et nous leur promettons de donner une réponse adéquate le moment venu, lorsque ces banques voudront revenir en Iran. »
Sous la pression des Américains et de certains gouvernements européens, de grandes banques internationales ont cessé totalement ou partiellement leurs relations avec l’Iran.
Les pays occidentaux tentent ainsi d’obliger Téhéran à suspendre son programme nucléaire.
Ces pressions bancaires et financières ont été décidées parallèlement aux sanctions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui a voté deux résolutions avec des sanctions contre les programmes nucléaire et balistique de l’Iran.
Les banques HSBC, Crédit Suisse, Deutsche Bank n’ont plus de relations avec Téhéran. Commerzbank et BNP-Paribas ont quant à elles fortement réduit leurs échanges avec l’Iran.
« Nous nous sommes préparés pour faire face à toutes les situations », a dit encore M. Mazaheri, en réponse à une question sur une possible extension des sanctions bancaires.
« Si la situation devient plus difficile, nous avons préparé des plans pour faire face aux dégts que les ennemis voudraient nous porter », a-t-il ajouté sans donner de précision.
La France s’est dite favorable à des sanctions européennes, notamment des sanctions économiques et bancaires, pour faire pression sur l’Iran.
Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a notamment affirmé que la méthode inaugurée par les Etats-Unis visant à imposer des sanctions ciblées contre les systèmes bancaire et financier était la bonne.