Reuters, 5 octobre – Le ministre français des Affaires étangères, Bernard Kouchner, a démenti vendredi à Ankara tout durcissement de Paris sur le dossier nucléaire iranien.
Après un entretien avec son homologue Ali Babacan, Kouchner a déclaré que la France ferait tout pour aboutir à une solution pacifique du litige qui oppose Téhéran à l’Occident à ce sujet.
Kouchner avait suscité l’ire de l’Iran, le mois dernier, en estimant que la communauté internationale devait se préparer à la guerre et, ce mois-ci, en tenant pour acquis que l’Iran comptait se doter de l’arme atomique.
Cette dernière assertion a valu au chargé d’Affaires français à Téhéran d’être convoqué mercredi au ministère iranien des Affaires étrangères pour s’y voir notifier une protestation officielle contre des propos jugés « extrêmes ».
Le même jour, cependant, le patron du Quai d’Orsay invitait l’Union européenne à adopter de nouvelles sanctions contre le régime de Téhéran, sans attendre celles qu’envisage le Conseil de sécurité de l’Onu – une position qui ne fait pas l’unanimité au sein de l’UE « La France n’a pas durci sa position sur l’Iran.
L’Iran est un grand pays que nous respectons et avec lequel nous parlons constamment, et nous continuons à parler », s’est défendu le chef de la diplomatie française à Ankara.
« Ce grand pays doit respecter les règles internationales (…) La France fera tout ce qu’elle peut dans ses relations avec ce grand pays pour s’assurer que la crise est résolue », a-t-il toutefois ajouté.
Tout en nourrissant elle aussi des inquiétudes quant aux ambitions nucléaires de l’Iran, la Turquie entretient avec ce pays des relations commerciales étroites dans le domaine énergétique.