Iran Focus, Téhéran, 18 avril – Un haut responsable du Majlis (le Parlement) dominé par les radicaux en Iran a souligné que « les résolutions et les sanctions imposées à l’Iran n’arrêteront jamais le programme nucléaire du pays », ont rapporté les médias officiels le 17 avril.
Alaeddine Boroujerdi, président de la Commission des Affaires étrangères et de la Sécurité nationale au Majlis, a souligné que Téhéran ne prendrait en compte aucune nouvelle proposition internationale parlant de suspension d’enrichissement d’uranium, selon la télévision d’Etat qui le citait. Il se référait à un futur paquet de mesures incitatives qui pourrait être offert à Téhéran par le groupe des 5+1 – la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l’Allemagne, la Russie et les Etats-Unis.
Une réunion des directeurs politiques du groupe P5+1 de nations à Shanghai mercredi n’a pu aboutir à un accord sur de futures mesures incitatives à offrir à Téhéran pour suspendre son défi nucléaire.
Le Conseil de Sécurité de l’ONU a voté en mars un troisième jeu de sanctions contre l’Iran pour son refus d’interrompre ses présumées activités d’armes nucléaire. Une résolution patronnée par les Européens a été adoptée au Conseil de 15 membres par 14 voix pour, aucune contre, et une abstention, celle de l’Indonésie.
La résolution 1803 a accru les légères interdictions commerciales sur l’Iran pour y inclure certaines marchandises à double usage civile et militaire. Sous les nouvelles sanctions, des sociétés iraniennes et des banques verront leurs comptes gelés et les marchandises entrant et sortant d’Iran doivent être soumises à des inspections.
Le Conseil de sécurité avait précédemment imposé deux jeux de sanctions plus douces sur Téhéran en décembre 2006 et mars 2007 sur son refus d’interrompre ses activités d’enrichissement d’uranium que l’occident soupçonne de font partie d’un programme d’armes nucléaires.
La dernière résolution de sanctions a été initialement adoptée le 22 janvier par le groupe des 5+1 et ajustée ensuite légèrement pour convenir aux 10 autres membres non-permanents du Conseil de sécurité. La résolution 1803 se fonde sur des résolutions 1696, 1737 et 1747. Résolutions 1737 et 1747 ont imposé des sanctions à Téhéran.