"Cela clarifie les choix de l’Iran et on verra ce que l’Iran fera dans deux semaines. Mais je pense que le processus diplomatique a gagné une nouvelle énergie." Elle se référait au Conseil de sécurité de l’Onu qui a imposé jusqu’à présent trois trains de sanctions contre l’Iran. La secrétaire d’État américaine, qui se rend aux Émirats arabes unis pour discuter de problèmes liés à l’Iran et au Proche-Orient, a précisé que Washington "cherchera[it] d’autres mesures ultérieures unilatérales susceptibles de mettre la pression sur les institutions financières iraniennes".
Possibilité de mesures punitives
Pour elle, le processus diplomatique contient deux éléments, dont celui ouvrant la porte à des négociations. "Nous avons fait tout ce que nous pouvions en termes de possibilité de négociations", a-t-elle dit. "L’autre [élément] est la possibilité de mesures punitives, et nous sommes dans la position la plus forte possible pour démontrer que si l’Iran n’agit pas, il sera alors temps de reprendre cette voie."
Lundi, Condoleezza Rice et ses alliés arabes du Golfe auront un compte-rendu à Abou Dhabi des discussions samedi à Genève entre l’Union européenne et l’Iran, en présence pour la première fois d’un responsable américain, le sous-secrétaire d’État William Burns. Samedi, les discussions de Genève se sont achevées sans réelle percée, l’Iran ayant désormais 15 jours pour répondre à l’offre des représentants du groupe 5 + 1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) d’un "gel pour gel". C’est-à-dire le maintien dans un premier temps de l’enrichissement d’uranium à son niveau actuel tandis que les Six renonceraient à durcir les sanctions existantes.