Iran Focus, Paris, 3 février LIran développe des « initiateurs à neutrons pour déclencher la réaction en chaîne de la fission dune bombe atomique, rendant fausses les allégations des mollahs comme quoi il ne recherchent que de la technologie nucléaire pacifique », a déclaré le principal groupe dopposition, le Conseil national de la résistance iranienne.
Dans une conférence de presse à Paris jeudi, Mohammad Mohadessine, président de la Commission des affaires étrangères du CNRI, a accusé le régime iranien de « produire du polonium 210, du béryllium et des générateurs à neutrons ».
« Ils ont dissimulé ces activités à lAIEA. A présent le régime iranien utilise deux méthodes pour acquérir du béryllium. LIran a importé diverses compositions de Béryllium. Il na pas déclaré ces importations à lAIEA qui nest au courant que de quelques grammes achetés à la Grande-Bretagne. Lan dernier, cependant, le régime des mollahs a importé des quantités significatives de béryllium de l’étranger mais n’en a pas informé l’AIEA. Les corps des pasdarans et le ministère de la défense iraniens essaient aussi de produire ce matériau dans le pays. Il y a quatre ans, un projet baptisé « TAVA » a été lancé pour découvrir des gisements de métaux stratégiques, dont le béryllium », a ajouté Mohadessine.
« Basé sur des informations reçues par le CNRI, Téhéran dispose suffisamment de béryllium pour produire des initiateurs à neutrons pour au moins une dizaines de bombes atomiques », a-t-il dit.
Le président de la commission des affaires étrangères a également donné les noms d’une dizaine de responsables du régime chargés de gérer le programme de la production de l’initiateur à neutrons. Il sagit pour l’un d’entre eux du général Seyed Ali Hossein Tach, vice-ministre de la défense, chargé de la production des armes de destruction massives. Il est également responsable de la fabrication de linitiateur à neutrons pour une bombe atomique. Hosseini Tach supervise la production de béryllium et de polonium 210. Il dispose pour cela de tous les moyens de lorganisation iranienne de lénergie atomique.
Mohadessine a également donné les noms et précisé les activités dagences clés impliqué dans la production de béryllium, notamment luniversité Malek Achtar des gardiens de la révolution au nord-est de Téhéran, disant que « cela fait des années quils y travaillent à produire du béryllium et ils en ont suffisamment pour des tests en laboratoire. Les experts de cette université travaillent à présent sur la production industrielle de ce métal. »
« Le laboratoire Jaber ibn Hayyan est responsable de produire de loxyde de béryllium et de convertir de luranium enrichi en barre duranium », a-t-il dit.
Evoquant ce quil appelle une « compagnie écran de premier plan », Mohadessine a révélé une information sur la société Sanat Gostar Majd, créée pour importer du béryllium. « Elle est aussi supposé agir comme un écran pour justifier toute révélation éventuelle et enquête de lAIEA sur la production de béryllium en Iran », a-t-il ajouté.
Mohadessine a souligné que Téhéran ne connaissait aucun répit dans ses efforts pour acquérir des armes nucléaires. « La politique européenne de complaisance a donné un temps précieux au régime pour atteindre des étapes sensibles dans sa quête de la bombe atomique », a-t-il dit.
Pour combattre ces menaces posées par le régime de Téhéran, Mohadessine a repris ce que Maryam Radjavi, la présidente élue de la résistance iranienne, avait déclaré au Parlement européen en décembre dernier. « La solution au défi posé par le régime iranien nest ni la complaisance, ni la guerre étrangère. La solution est un changement démocratique par les Iraniens et leur résistance parce que cest une solution iranienne », a-t-il précisé.