AFP, Tokyo, 9 février – Le Japon a pressé mercredi l’Iran de trouver un accord avec l’Union Européenne (UE) pour arrêter son programme d’enrichissement d’uranium, bien que le ministre des Affaires étrangères iranien, Kamal Kharazi, insiste sur le fait que Téhéran ne mène pas d’activité clandestine.
La visite de travail à Tokyo de M. Kharazi intervient alors que les Etats-Unis ont accusé les négociateurs européens de n’être pas parvenus à montrer à Téhéran les conséquences de son comportement.
Le Premier ministre nippon Junichiro Koizumi, qui s’est entretenu avec M. Kharazi avant les critiques américaines, lui a demandé de parvenir à un accord avec l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, qui négocient avec l’Iran pour mettre un terme définitif au programme nucléaire iranien.
« Le Japon soutient les trois pays de l’UE et espère sincèrement qu’ils vont parvenir à un accord », a déclaré M. Koizumi, devant des journalistes.
M. Kharazi a indiqué pour sa part que l’Iran ne cherchait pas à se doter d’armement nucléaire.
« J’assure à Monsieur le Ministre que toutes nos activités sont pacifiques », a déclaré M. Kharrazi lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue nippon, Nobutaka Machimura.
Ce dernier a déclaré que le Japon soutenait le rôle de l’UE.
« J’espère que les entretiens avec l’UE seront productifs et je lui ai dit (à M. Kharazi) que nous soutenons la position de l’UE », a expliqué M. Machimura.
La Secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a critiqué mercredi l’attitude des pays européens négociant avec l’Iran, estimant que ceux-ci n’avaient pas relayé de manière suffisamment claire à Téhéran la menace de sanctions de l’ONU.
« Les Iraniens ont besoin d’entendre que s’ils ne peuvent pas supporter des mesures de vérifications (de leurs activités nucléaires, Ndlr)… alors, le renvoi devant le Conseil de sécurité poindra », a-t-elle déclaré dans une interview que devait diffuser la chaîne de télévision américaine Fox News.
Le Japon, importateur majeur de pétrole iranien, a signé un énorme contrat d’approvisionnement pétrolier en 2004, en dépit de la « profonde inquiétude » alors exprimée par son grand allié américain.
Le Japon presse l’Iran d’interrompre définitivement son programme nucléaire
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