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Nucléaire iranien: poursuite des négociations de Genève sous pression américaine

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AFP, Genève, 9 février – Les négociations entre Européens et Iraniens sur le programme nucléaire de Téhéran ont continué mercredi à Genève pour la deuxième journée consécutive, alors que Washington a accusé les Européens de ne pas être assez fermes.
La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a estimé que les trois pays qui négocient avec l’Iran au nom de l’Union européenne — France, Grande-Bretagne et Allemagne — n’avaient pas relayé de manière assez claire à Téhéran la menace de sanctions du Conseil de sécurité de l’Onu.
« Je ne crois pas que quiconque ait dit cela aussi clairement qu’il aurait dû le faire aux Iraniens », a-t-elle déclaré à la chaîne de télévision américaine Fox News. « La communauté internationale doit être sûre de parler d’une voix très forte aux Iraniens sur le fait que la mise au point d’une arme nucléaire sous le couvert d’énergie atomique civile sera inacceptable ».
Paris, Londres et Berlin veulent obtenir de Téhéran qu’il démantèle son programme d’enrichissement d’uranium en échange d’une coopération technologique et commerciale. L’uranium enrichi peut servir aussi bien à fabriquer une bombe atomique qu’à faire marcher une centrale nucléaire civile.
En novembre, l’Iran avait accepté de suspendre toutes ses activités liées à l’enrichissement de l’uranium. Mais Téhéran souhaite que cette suspension soit temporaire, faisant valoir que son programme nucléaire a une vocation civile.
Des diplomates proches des négociations de Genève ont réfuté les critiques de Condoleezza Rice, soulignant que les Iraniens étaient conscients de la menace de sanctions de l’ONU et que les négociations se situaient à un niveau technique plutôt que politique.
Ces négociations, qui dureront jusqu’à jeudi, font suite à deux séries de pourparlers, en décembre à Bruxelles et en janvier à Genève.
Les Etats-Unis affirment soutenir cette initiative diplomatique de l’Union européenne mais n’y participent pas.
Le ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, a déclaré mardi que les Européens avaient « besoin de la confiance et du soutien des Etats-Unis » dans ces négociations.
Selon des diplomates, sans participation américaine, il serait impossible à l’Europe de faire miroiter à Téhéran certains avantages comme une possible adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en échange d’un renoncement à l’arme atomique.
A Genève, négociateurs européens et iraniens ont examiné mardi la coopération technologique et commerciale, avant d’aborder les questions politiques et de sécurité mercredi et le dossier crucial de la vérification nucléaire jeudi, ont indiqué des diplomates.
Les Européens devaient avertir l’Iran que certaines de ses activités pourraient contrevenir, au moins dans l’esprit, à son engagement de suspendre l’enrichissement de son uranium.
Les trois pays « vont adresser une mise en garde aux Iraniens » à propos de travaux menés sur des centrifugeuses utilisées pour enrichir l’uranium, avait déclaré mardi à l’AFP un diplomate proche des discussions.
De son côté, l’Iran a donné des signes d’impatience. « Si les discussions ne font pas de progrès, nous ne sommes pas obligés de poursuivre », a déclaré mardi le principal responsable du programme nucléaire iranien, Hassan Rohani.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, a fait valoir mercredi que l’Iran pourrait « faire partie des gagnants au sein d’un nouveau Moyen-Orient » si Téhéran entreprenait des réformes démocratiques et acceptait de faire des concessions sur son programme nucléaire.
Le Japon a lui aussi tenté mercredi de convaincre l’Iran. Recevant le ministre des Affaires étrangères iranien Kamal Kharazi, le Premier ministre nippon Junichiro Koizumi a déclaré que « le Japon soutient les trois pays de l’UE et espère sincèrement qu’ils vont parvenir à un accord ».

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