Iran Focus, Téhéran, 13 février LIran reprendra lenrichissement de l’uranium dans le cadre de son programme d’armement atomique dès que le Majlis (parlement) le lui ordonnera, d’après un haut responsable de lorganisation iranienne de lénergie atomique (OIEA).
Mohammad Saïdi, le vice-président de lOIEA responsable des Affaires internationales et du Plan, a annoncé que le parlement se prononcera sur un projet de loi « chargeant lorganisation de lénergie atomique de fournir en partie au combustible des sites atomiques du pays ».
Répondant aux questions de lagence officielle de presse iranienne, Saïdi a dit que le Majlis obligerait lOIEA à produire le combustible nécessaire aux réacteurs.
Cela marquera le rejet par Téhéran des efforts européens pour le persuader de cesser définitivement l’enrichissement de l’uranium, considéré comme une étape cruciale pour obtenir des armes atomiques.
Il a réaffirmé « la position décisive de la république islamique pour continuer à enrichir de l’uranium. »
Sous la pression internationale, lIran avait accepté en novembre dernier de suspendre lenrichissement en échange davantages commerciaux, technologiques et sécuritaires.
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères Hamid Reza Assefi a de son côté rejeté aujourdhui une offre européenne visant à limiter les activités du combustible nucléaire.
Il a répété que lIran n’arrêtera pas la construction dun réacteur deau lourde à Arak (centre du pays) qui peut servir pour de larmement nucléaire, en échange dun réacteur deau légère offert par les Européens.
Sadressant à la presse, Assefi a déclaré que « en aucune circonstance nous ne remplaceront notre réacteur d’eau lourde. Nous continuerons à travailler sur notre réacteur à eau lourde. »
Le ministre des affaires étrangères allemand Joschka Fischer a également mis en garde lIran quil serait traduit devant le Conseil de sécurité sil reprenait lenrichissement nucléaire.