AFP: La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a affirmé mercredi que les Etats-Unis étaient toujours prêts à discuter avec l’Iran, mais que l’option ne resterait "pas ouverte indéfiniment".
Selon des extraits distribués à l’avance d’un discours de politique étrangère qu’elle devait prononcer mercredi, la chef de la diplomatie américaine a justifié la décision du président Barack Obama de continuer à chercher à ouvrir le dialogue avec Téhéran malgré la récente répression des manifestations populaires après la réélection contestée du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
"Il ne faut pas avoir peur ou hésiter à discuter", a déclaré Mme Clinton.
"Pourtant, certains suggèrent que c’est un signe de faiblesse ou de naïveté, voire une façon d’aquiescer aux mesures de répression de ces pays contre leur propre peuple", a-t-elle ajouté. "C’est faux. Le président et moi-même pensons que refuser de parler à ces pays les punit rarement".
"Nous savons très bien de quoi nous héritons avec l’Iran", a poursuivi Mme Clinton. "Nous savons jusqu’où son programme nucléaire a avancé et nous savons que refuser de discuter avec la République islamique n’a pas réussi à altérer la marche iranienne vers l’arme nucléaire, ni à réduire le soutien de l’Iran au terrorisme, ni à améliorer la façon dont l’Iran traite ses citoyens".
"Ni le président ni moi-même ne nous faisons d’illusion sur le fait qu’un dialogue direct avec l’Iran garantira le succès", a-t-elle noté. "Mais nous comprenons aussi l’importance qu’il y a à essayer de dialoguer avec l’Iran et à offrir à ses dirigeants un choix clair: ou bien devenir un membre responsable de la communauté internationale ou bien continuer sur la voie de l’isolement".
"Nous restons prêts à discuter avec l’Iran, mais l’heure de passer à l’action a sonné", a-t-elle conclu. "La fenêtre d’opportunité ne restera pas ouverte indéfiniment".
S’adressant plus généralement aux ennemis des Etats-unis dans le monde, Mme Clinton a prévenu que la volonté de dialogue de l’administration Obama ne devait pas être prise pour de la faiblesse.
"Nous n’hésiterons pas à nous défendre et à défendre nos alliés, vigoureusement si nécessaire, avec l’armée la plus puissante du monde", a-t-elle prévenu. "Ce n’est pas une option que nous souhaitons, ni une menace. C’est une promesse au peuple américain".