Reuters: par Mark Heirich – L’Iran a formellement récusé plusieurs clauses du compromis avancé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour dissiper les craintes suscitées par son programme nucléaire, apprend-on de sources diplomatiques, tandis que les Etats-Unis jugeaient sa réponse "inadéquate".
L’AIEA proposait de transférer 75% de l’uranium iranien faiblement enrichi en Russie puis en France pour en faire du combustible utilisable à des fins scientifiques, ce qui réduirait considérablement la marge de manoeuvre de la République islamique dans le domaine militaire.
Après en avoir accepté le principe, le 1er octobre à Genève, Téhéran a émis des réserves et réclamé de plus amples discussions. Brandissant la menace de nouvelles sanctions, les Etats-Unis et leurs alliés européens attendaient une réponse formelle avant la fin de l’année 2009.
Cette réponse écrite, qui aurait été remise en janvier à l’AIEA, aux Etats-Unis, à la France et à la Russie, est le reflet des réserves exprimées verbalement depuis deux mois, disent les diplomates.
"Cette réponse écrite est un non événement parce qu’il n’y a rien de neuf. Cela ne fait qu’officialiser ce que les iraniens disaient", a commenté l’un d’eux.
"Je ne suis pas sûr qu’ils aient remis une réponse formelle mais il s’agit clairement d’une réponse inadéquate", a quant à lui déclaré Philip Crowley, porte-parole du département d’Etat.
"Quel que soit ce qu’ils ont fait, peut-être aujourd’hui, je ne suis pas sûr que ce soit très différent de ce qu’ils ont fait précédemment", a-t-il ajouté, s’adressant à la presse à Washington.
Version française Jean-Philippe Lefief