AFP : Le Conseil de sécurité de l’ONU n’attendra pas indéfiniment que l’Iran tienne compte des mises en garde de la communauté internationale sur son programme nucléaire, a averti jeudi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"Si on est dans une situation où tout reste en l’état, dans une impasse, je ne pense pas que le Conseil de sécurité (de l’ONU) va observer cela très longtemps sans intervenir", a déclaré M. Lavrov, selon des images retransmises par la télévision russe.
"Nous avons la position suivante : avant tout appliquer les décisions prises par l’Agence internationale de l’énergie atomique, qui ont ensuite été soutenues par le Conseil de sécurité de l’ONU", a ajouté M. Lavrov.
Ces observations semblaient faire allusion à un projet de l’AIEA, selon lequel l’Iran enverrait à l’étranger de l’uranium faiblement enrichi pour y être transformé en combustible pour son réacteur de recherche à Téhéran.
La République islamique a jusqu’ici rejeté la proposition de l’AIEA, irritant la Russie, qui était l’un de ses principaux initiateurs.
De son côté, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a critiqué jeudi "l’aspiration tenace" de l’Iran à "ne pas écouter les appels de la communauté internationale" et à ne pas respecter les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité.
Cette situation "semble rendre inévitable l’adoption d’une nouvelle résolution sur des sanctions" contre l’Iran, a ajouté M. Riabkov, interrogé par la radio Echo de Moscou.
Au cours des dernières semaines, la Russie a fait savoir qu’elle pourrait se joindre à Washington au Conseil de sécurité de l’ONU pour soutenir une nouvelle série de sanctions contre la République islamique.
Les grandes puissances, Etats-Unis et Européens en tête, accusent l’Iran de chercher à se doter de la bombe atomique sous couvert d’un programme civil, ce que Téhéran nie.