AFP La France demande à l’Iran de « coopérer sans réserves » avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) « pour faire toute la lumière sur les zones d’ombres persistantes de son programme nucléaire », a déclaré vendredi le ministère français des Affaires étrangères.
« Nous l’encourageons notamment à formaliser son accord sur l’approche structurée discutée avec l’Agence et à la mettre en oeuvre sans délai afin de régler les questions non résolues », ajoute dans une déclaration le porte-parole du ministère, Bernard Valero.
« Il faut que l’Iran apporte rapidement et concrètement la preuve, au-delà des déclarations d’intention, de sa volonté réelle de progresser dans cette voie », insiste-t-il.
L’AIEA a révélé vendredi dans un rapport la découverte de traces d’uranium enrichi à un degré supérieur à 20% sur un site nucléaire en Iran qui évoque une erreur technique, explication jugée crédible par des experts.
L’Agence « constate dans ce rapport la poursuite de l’ensemble des activités sensibles menées par l’Iran dans le cadre de son programme nucléaire. L’Agence constate que l’Iran continue de ne pas respecter ses obligations internationales. En violation de celles-ci, l’Iran continue de développer ses capacités d’enrichissement à 3,5 et 20% », poursuit Bernard Valero, sans évoquer la découverte de traces d’uranium enrichi à plus de 20%.
« Nous relevons enfin avec préoccupation la mention par l’Agence de l’observation d’activités iraniennes susceptibles de +gêner la capacité de l’Agence à entreprendre les vérifications nécessaires+ sur le site de Parchin auquel elle demande l’accès depuis plusieurs mois », précise le porte-parole.
L’agence onusienne soupçonne l’Iran d’avoir procédé à des tests d’explosion conventionnelle pouvant être applicables au nucléaire sur cette base militaire, ce que l’Iran dément.
Téhéran est soupçonné par les grandes puissances et Israël de vouloir se doter de l’arme atomique sous couvert de son programme nucléaire pacifique, ce dont se défend la République islamique.