L’Agence Reuters et PR NewsWire ont rapporté: « Lors d’une conférence à l’Assemblée nationale française, mardi 6 mai, la dirigeante de l’opposition iranienne, Maryam Radjavi, a présenté une longue liste de violations incessantes des droits de l’homme en Iran. » Dans ces conditions, le régime profite des visites de délégations parlementaires et commerciales pour faire croire au peuple iranien et aux prisonniers politiques qu’il a le soutien de l’Occident malgré les massacres, les exécutions et les tortures, a-t-elle déploré. (…) La poursuite des relations économiques doit être conditionnée à l’arrêt des violations des droits de l’homme, et à la fin des exécutions et des tortures. »
La conférence s’est tenue à la Salle Victor Hugo de l’Assemblée nationale à l’invitation du Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID), constitué de représentants de divers groupes politiques. Plusieurs parlementaires ont pris la parole.
Bruno Leroux, président du groupe socialiste au Parlement, a déclaré: « Nous partageons des valeurs communes (…) Vous êtes libres de votre combat et des formes qui doivent être celles que vous comptez utiliser. Qu’elles épousent le plus possible des outils qui sont mis à la disposition de la démocratie pour faire avancer la démocratie. »
L’agence de presse italienne ANSA a écrit sur la conférence: « Cette rencontre avec les parlementaires intervient à la veille d’un nouveau round de négociations sur le nucléaire iranien. Radjavi a déclaré: « le régime iranien a accepté l’accord de Genève que dans le but de réduire les sanctions internationales. L’accord ne fera que retarder l’acquisition de l’arme nucléaire par le régime. »
L’ANSA a ajouté: « Radjavi qui dirige un vaste mouvement de l’opposition iranienne en exil, a également demandé au Conseil de sécurité des Nations unies d’enquêter sur les exactions commises à la prison d’Evine contre les prisonniers politiques et sur les exécutions de masse en Iran ».
Le Figaro a pour sa part écrit: « Réuni hier soir à l’Assemblée nationale, le comité parlementaire pour un Iran démocratique, composé de dizaines de députés et sénateurs, dont le PS Dominique Lefebvre (notre photo) et l’UMP Michel Terrot, a estimé que les visites de parlementaires français en Iran sont encore largement « instrumentalisées par un pouvoir qui n’a pas changé de nature, au détriment de la population iranienne ». Fin avril, une délégation conduite par Philippe Marini s’est rendue à Téhéran. «
L’Agence France-Presse a par ailleurs rapporté: Les membres du Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) se sont réunis mardi afin « d’envoyer un message clair » à leurs collègues, quelques jours après la visite fin avril d’une délégation de sénateurs français en Iran. « Le CPID s’interroge sérieusement si ces voyages, souvent guidés et contrôlés au point d’imposer des restrictions inacceptables aux parlementaires, correspondent à notre intérêt national, à nos engagements internationaux, et encore, quel message donnons-nous aux Iraniens quotidiennement exposés aux exactions que nous connaissons », s’est interrogé le comité dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre.