Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor des États-Unis a désigné mardi l’envoyé iranien auprès des Houthis au Yémen et responsable de la Force Qods des Gardiens de la Révolution (CGRI), Hasan Irlu, pour avoir soutenu «les efforts de la force Qods du CGRI pour fournir des armes avancées et la formation des Houthis » sur plusieurs années.
«Il a coordonné avec d’autres hauts dirigeants de la force Qods du CGRI pour soutenir les opérations du groupe dans toute la péninsule arabique et au Yémen. Irlu a maintenu une relation avec l’ancien commandant de la force Qods, Qasem Soleimani. Il a également dispensé une formation aux membres du Hezbollah en Iran », indique le communiqué.
Il a en outre désigné l’Université internationale iranienne Al-Mustafa et toutes ses branches dans le monde, qui sont un front pour les efforts de recrutement de la Force Qods des Pasdaran dans les domaines de la collecte de renseignements, des opérations et des milices envoyées pour combattre la guerre civile syrienne en soutien au dictateur Bashar Al-Assad.
«Des recrues de l’Université internationale Al-Mustafa ont été envoyées en Syrie pour combattre au nom des milices dirigées par le CGRI-QF. Le CGRI-QF a créé la division Fatemiyoun, une milice chiite dirigée par l’Iran composée principalement de résidents afghans de souche en Iran, ainsi que la brigade Zaynabiyoun, un groupe de milice composé de chiites pakistanais, en tant que forces expéditionnaires pour combattre en Syrie », a déclaré le Département du Trésor.
«Plusieurs étudiants de l’université ont été tués au combat en Syrie. La division Fatemiyoun et la brigade Zaynabiyoun sont toutes deux désignées sous les autorités de lutte contre le terrorisme et des droits de l’homme », a ajouté le communiqué.
Le secrétaire au Trésor Steven T. Mnuchin a déclaré que la nomination d’Irlu comme envoyé auprès des Houthis montre que l’Iran est indifférent à la résolution de la guerre civile, dans laquelle des millions de Yéménites souffrent.
Il a en outre indiqué que l’embauche d’étudiants étrangers pour des opérations de renseignement par le CGRI-QF montre à quel point la cellule a infiltré » la société iranienne et le « rôle omniprésent » qu’elle joue dans la politique étrangère, qui ont tous deux conduits à l’érosion de la confiance du peuple iranien et des gouvernements étrangers, dans les institutions publiques et privées du pays.
Cette désignation intervient au moment où le «diplomate» iranien Assadollah Assadi est jugé à Anvers, en Belgique, avec trois complices, pour avoir tenté de faire exploser une bombe au rassemblement Iran libre de 2018 à Paris, après avoir utilisé ses privilèges diplomatiques pour faire passer une bombe en Europe, qu’il a remis personnellement à une cellule dormante.
«Le régime utilise ses missions diplomatiques et ses soi-disant organisations culturelles et religieuses pour exporter le terrorisme à travers le monde. Il est maintenant temps pour la communauté mondiale de fermer toutes les ambassades et centres d’Iran et d’expulser les agents du régime », écrit la Résistance iranienne.