Intelligence ReportsTerrorismeL’Iran forme le successeur de Ben Laden

L’Iran forme le successeur de Ben Laden

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The Daily Telegraph, 14 novembre – De Con Coughlin et George Jones, Rédacteur en chef politique – Le Daily Telegraph est en mesure de révéler que l’Iran cherche à former une alliance contre nature avec Al Qaïda en formant une nouvelle génération de leaders pour remplacer Oussama Ben Laden.

Des hauts responsables du renseignement en Occident affirment que les Iraniens sont déterminés à tirer profit de la santé déclinante de Ben Laden pour promouvoir d’autres personnes haut placées ayant des liens d’amitié avec Téhéran.

Cette révélation va réduire en miettes les espoirs de Tony Blair de construction d’ « une nouvelle collaboration » avec Téhéran.

Hier soir, dans un discours au banquet offert par le maire de Londres, traditionnellement l’occasion pour le Premier ministre de présenter la politique étrangère de son gouvernement, M. Blair a déclaré qu’il désirait lancer une initiative diplomatique visant à garantir la paix en Irak en établissant un dialogue avec l’Iran et en cessant de proférer des menaces d’intervention militaire contre le régime.

Il a confirmé qu’une nouvelle approche stratégique était en cours d’examen des deux côtés de l’Atlantique consistant à proposer à l’Iran une collaboration plutôt que l’isolation s’il stoppait son soutien au terrorisme au Liban et en Irak ainsi que son programme de développement nucléaire.

Les gouvernements britannique et américain en quête d’une stratégie de sortie en Irak, le Premier ministre a admis qu’ils avaient besoin de la coopération de l’Iran pour empêcher le pays de sombrer dans la guerre civile et pour parvenir à un accord de paix général au Moyen Orient.

Mais l’annonce que l’Iran travaille ardemment pour construire une relation plus étroite avec les fanatiques de Ben Laden, à l’origine de la guerre contre le terrorisme avec les attentats du 11 septembre 2001, a beaucoup de chances de démolir brutalement les tentatives de rapprochement de Downing Street. L’Iran est aussi suspecté d’armer des groupes insurgés dans le sud de l’Irak (un grand nombre d’entre eux ayant des liens avec Al Qaïda) responsables de la plupart des attentats à la bombe dirigés contre les troupes britanniques.

Mais les services de renseignement sont beaucoup plus préoccupés par l’annonce selon laquelle le président iranien Mahmoud Ahmadinejad tente de persuader Al Qaïda de placer un activiste pro-iranien à la tête de ce groupe.

Les Iraniens désirent que Saif al-Adel, 46 ans et ancien colonel des forces spéciales en Egypte, devienne le numéro trois de l’organisation.

Al-Adel était auparavant le chef de la sécurité de Ben Laden et était aussi le numéro 22 des individus les plus recherchés par le FBI après le 11 septembre pour son implication présumée dans les attentats terroristes contre des cibles américaines en Somalie et en Afrique dans les années 1990. Il vit dans un logement des Gardiens de la Révolution à Téhéran depuis qu’il a fui l’Afghanistan fin 2001.

Les inquiétudes autour d’Al Qaïda se sont amplifiées hier avec l’avertissement du bureau des Affaires étrangères selon lequel le groupe est déterminé à acquérir la technologie atomique pour mener des attentats nucléaires en Occident.

Un haut responsable du bureau des Affaires étrangères a déclaré que les terroristes ratissaient la planète en quête de matériel et de savoir-faire pour mettre sur pied une attaque à l’aide d’armes nucléaires, chimiques et biologiques.

Celui-ci a déclaré : « Nous savons que la motivation est là, nous savons que les tentatives pour se procurer du matériel sont là et nous savons que les tentatives pour se procurer du savoir-faire sont là. »

Dans son discours hier soir, le Premier ministre a déclaré qu’il désirait un engagement constructif avec le Moyen Orient tout entier.

« Une grande partie de la solution pour l’Irak ne réside pas en Irak mais en-dehors, dans toute la région où les mêmes forces sont au travail et où les racines de ce terrorisme mondial se situent », a-t-il ajouté.

« C’est ce que j’appelle la stratégie au ‘Moyen Orient tout entier’. »

« L’idée d’un changement de politique vis-à-vis de la Syrie et de l’Iran est une méprise fondamentale. D’abord, ces deux pays ne partagent pas du tout les mêmes intérêts. Mais dans tous les cas, ce n’est pas par là que nous commencerons. »

« Au contraire, nous devons commencer par Israël et la Palestine. C’est là le cœur du problème. Nous devons faire des progrès au Liban. Nous devons unifier toutes les voix arabes et musulmanes modérées dans un mouvement pour la paix dans ces pays mais aussi en Irak. Nous devons nous mobiliser pour rendre plus forts et respecter les personnes qui adoptent une vue modérée et moderne de la foi islamique partout dans le monde. »

Mais les espoirs de M. Blair pour un dialogue avec Téhéran ont pris une nouvelle claque hier soir lorsque le président George W. Bush a rejeté l’idée que des pourparlers avec l’Iran soient la solution pour mettre fin à l’insurrection en Irak.

Il a insisté sur le fait que l’Iran devait assumer les conséquences de la poursuite de son programme d’enrichissement nucléaire.

C’est extrêmement important pour la « menace à la sécurité mondiale ». Hier soir, il tenait des propos plus mesurés sur l’Iran.

« Pour être tout à fait juste, ils éprouvent une crainte réelle, sinon totalement déplacée, que les USA proposent une solution militaire en Iran. Mais ce n’est pas le cas », a affirmé M. Blair.

L’Iran a déjà rejeté l’offre américaine de négociations directes, les premières depuis 30 ans, s’il acceptait de respecter la demande de suspension d’enrichissement d’uranium de l’ONU. Ils agissent maintenant « à des points sensibles » dans la région pour contrarier l’Amérique et la Grande-Bretagne.

« Ils aident les éléments les plus extrêmes du Hamas en Palestine, le Hezbollah au Liban et les milices chiites en Irak », a déclaré M. Blair.

Il a ajouté que l’Iran était confronté à un choix clair ; faciliter le processus de paix au Moyen orient, non l’entraver, cesser de soutenir le terrorisme et respecter, non mépriser, ses obligations internationales.

« Dans ce cas, une nouvelle collaboration sera possible ; dans le cas contraire ils s’exposent à des conséquences : l’isolation », a-t-il dit.

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