Les milices chiites Houthis soutenues par l’Iran ont lancé jeudi une attaque à la frontière contre l’Arabie saoudite. « Les troupes saoudiennes au sol ont repoussé une attaque des milices Houthis à la frontière sud », selon un communiqué du ministère de la Défense saoudien.
Téhéran est régulièrement accusé d’apporter un soutien logistique aux rebelles qui ont conquis de vastes territoires depuis leur entrée dans Sanaa en septembre 2014.
Selon un rapport confidentiel de l’ONU, l’Iran a commencé à les armer dès 2009, aux toutes premières heures de l’insurrection chiite.
Depuis le 26 mars, l’Arabie saoudite sunnite, dirige une coalition de neuf pays arabes qui bombardent par les airs les positions de rebelles chiites Houthis pour les empêcher de prendre le contrôle de l’ensemble du Yémen.
Cette attaque survient quelques heures après une réunion des chefs de la diplomatie des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à Ryad axée sur la crise au Yémen. Cette réunion précédait un sommet consultatif du CCG prévu mardi à Ryad où est aussi attendu le président français François Hollande, premier chef d’Etat occidental à participer à une telle réunion.
Dans un communiqué paru à l’issue de la réunion, les ministres des pays du CCG ont notamment exigé que toute négociation pour un règlement au Yémen se tienne à Ryad, sous les auspices de leur groupement régional, rejetant les appels de Téhéran à des pourparlers internationaux hors de l’orbite saoudienne.
Les ministres ont aussi appelé à « la pleine mise en oeuvre de la résolution 2216 » du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 14 avril qui somme les Houthis de se retirer de tous les territoires conquis depuis l’été 2014.
Selon l’opposition iranienne, « la racine des crises au Moyen-Orient repose dans le régime du guide suprême en Iran. Pour y remédier il n’existe aucune autre solution que d’être ferme avec cette dictature et de la chasser de la région. »