Iran Focus, Bagdad, 29 décembre Mardi matin, des milliers dIrakiens se sont rassemblés à Bagdad pour manifester contre lintervention de lIran dans les élections parlementaires du 15 décembre et ont réclamé la formation dune commission internationale pour enquêter sur ces accusations de fraude électorale généralisée.
Ce rassemblement, organisé par Maram (Congrès du refus des élections falsifiées), a attiré des milliers de sunnites et de chiites laïcs.
Les manifestants affirment que les élections ont été faussées et que la Commission électorale, qui a déclaré jusquici quelle ne désirait examiner que 35 des 1500 plaintes, est elle-même impliquée dans la fraude.
La Liste nationale irakienne, menée par lancien Premier ministre Ayad Allawi, ainsi que plusieurs autres groupes irakiens ont menacé dorganiser de nouvelles manifestations et grèves si les plaintes nétaient pas prises en compte.
Des groupes proches dAllawi, un chiite laïc, ont suggéré que les Nations Unies et la Ligue Arabe réexaminent le décompte des voix.
Des manifestations similaires ont eu lieu dans dautres villes et villages en Irak. Mardi, une immense foule composée principalement de Sunnites a protesté dans la ville de Tikrit, au nord de la capitale, alors quune autre manifestation contre lintervention de lIran dans les élections irakiennes sest déroulée dimanche dans la ville de Fallujah, à louest du pays. La ville de Baquba, au nord-est de Bagdad, a également été le lieu dimanche de protestations politiques contre la fraude électorale où plus de 1000 manifestants se sont réunis.
Plus tard mardi, Abdul-Aziz al-Hakim, leader du Conseil suprême pour la révolution islamique en Irak, a déclaré lors dune conférence de presse aux côtés de Masoud Barzani que les résultats des élections ne pouvaient pas être invalidés.
Pendant ce temps, une étude parue sur le site Internet dAl-Jazeera révèle que plus de 84 pourcent des gens ne pensaient pas que les résultats préliminaires des élections soient authentiques.