AFP, Téhéran, 18 juin – L’Iran donnera sa réponse d’ici « une ou deux semaines » à une demande irakienne pour de nouvelles discussions avec les Etats-Unis sur les problèmes de sécurité en Irak, a déclaré lundi le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki.
« Nous sommes en train d’examiner la demande des responsables irakiens et lorsque nous aurons terminé ces examens, nous donnerons notre réponse », a déclaré M. Mottaki, cité par l’agence Isna.
« Ces examens vont encore prendre une ou deux semaines », a-t-il ajouté.
M. Mottaki a ajouté que le vice-Premier ministre irakien Barham Saleh, qui a effectué une visite à Téhéran, et le Premier ministre irakien Nouri al-Maleki avaient « fait une telle demande » de reprise des discussions.
« A l’heure actuelle, la question du dialogue entre l’Iran et les Etats-Unis est devenue une demande nationale irakienne, tous les groupes politiques-clés et le gouvernement irakien y accordent beaucoup d’importance », a déclaré Abdel-Aziz Hakim, le chef du Conseil suprême islamique de l’Irak, cité par l’agence Isna.
« Nous espérons que ces discussions donneront des résultats positifs et auront des effets sur la situation sécuritaire en Irak », a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis et l’Iran ont eu le 28 mai à Bagdad leurs premiers entretiens officiels de haut niveau depuis la rupture de leurs relations diplomatiques en 1980.
L’ambassadeur américain en Irak, Ryan Crocker, et son homologue iranien avaient dirigé les précédentes discussions.
M. Mottaki a ajouté que l’examen des quatre heures de discussions entre les deux parties avaient permis aux Iraniens de trouver des « choses intéressantes ».
« Tout d’abord, les Américains sont vraiment empêtrés en Irak et cela est la conséquence de leur politique erronée dans ce pays », a-t-il affirmé.
« Ensuite, les Etats-Unis n’ont aucun plan clair pour sortir de cette situation », a-t-il ajouté.
L’Iran réclame le départ des forces américaines, en Irak depuis le 20 mars 2003, les Etats-Unis accusent Téhéran de soutenir des groupes rebelles irakiens.