AFP, Washington, 10 juillet – Le dirigeant radical chiite irakien Moqtada Sadr serait en Iran et certains éléments de sa milice, l’Armée du Mahdi, agirait en dehors de son contrôle, a affirmé vendredi un colonel américain en Irak.
Caché en Iran selon les Américains, Moqtada Sadr est apparu en public en mai puis en juin dans sa mosquée de Koufa, près de la ville sainte chiite de Najaf au sud de Bagdad.
L’armée américaine, a dit le colonel John Castles lors d’une vidéo-conférence, craint une recrudescence des attaques à l’approche de la publication prévue à la mi-septembre à Washington d’un rapport sur la situation en Irak.
L’officier a indiqué que l’armée américaine avait tué 30 « terroristes » lors d’un raid effectué dans la nuit de mercredi à jeudi à Sadr City, le bastion chiite au nord de Bagdad. Des habitants de la zone bombardée ont fait état de femmes et d’enfants parmi les victimes.
Les militaires américains, a poursuivi le colonel Castles, étaient à la recherche de cellules terroristes soupçonnées de se livrer au trafic d’EFP, des bombes perçant le blindage. Selon les Etats-Unis, ces engins proviennent d’Iran.
La milice de Moqtada Sadr, sortie de la clandestinité en mai, est accusée de nombreuses exactions contre les sunnites et se bat régulièrement contre les forces américaines ou britanniques et des milices chiites rivales.
L’Armée du Mahdi, qui compte selon les estimations entre 10.000 et 60.000 combattants, bénéficie d’un large soutien chez les chiites de Bagdad et les classes défavorisées des villes du sud de l’Irak.