AFP, 16 sept – Environ 3,5 millions d’Iraniens et d’Irakiens ont franchi le principal poste frontière entre les deux pays depuis la chute du régime de Saddam Hussein, a indiqué un officiel iranien cité jeudi par l’agence officielle Irna.
Le gouverneur local, Hojjat Esmaïli, n’a pas distingué entre les Iraniens et les Irakiens qui étaient passés par Mehran (ouest de l’Iran) pour se rendre chez leur voisin respectif.
Mais la grande majorité est notoirement constituée de pèlerins iraniens en route vers les lieux saints situés en Irak et révérés par les chiites, majoritaires dans les deux pays.
Selon Hojjat Esmaïli, environ 1.200 pèlerins irakiens entrent chaque jour en Iran par Mehran pour rallier les villes religieuses de Machhad (nord-est) et Qom (centre).
Mais, avec le retour au calme à Najaf, au sud de Bagdad, théâtre de plusieurs semaines de violents combats cet été, de plus en plus de pèlerins iraniens se pressent à nouveau à Mehran, a-t-il dit.
Six des 12 imams vénérés par les chiites sont enterrés en Irak. Najaf et Kerbala, où sont enterrés l’imam Ali, considéré par les chiites comme le successeur du prophète Mahomet, et l’imam Hossein, petit-fils du prophète, sont les deux sites les plus révérés des chiites, après La Mecque et Médine, en Arabie saoudite.
Les pèlerinages légaux d’Iraniens en Irak avaient cessé avant la guerre en mars 2003. Ils ont repris officiellement et avec une ampleur bien plus considérable fin septembre 2003. Mais, avant cela, des dizaines de milliers de pèlerins au moins avaient traversé clandestinement la frontière.
La coalition s’inquiète de l’entrée en Irak d’éléments venant participer à la guérilla sous le couvert de pèlerinage.