AFP : Les dirigeants irakiens ont accepté une proposition de l’Arabie saoudite d’accueillir des pourparlers pour sortir de l’impasse sur la formation de leur gouvernement, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie saoudienne, Saoud al-Fayçal.
En dépit de l’absence de réaction officielle irakienne à l’invitation du roi Abdallah, « ce que nous avons entendu est un soutien général à l’initiative », a déclaré le prince Saoud.
« Ils apprécient l’initiative », a-t-il dit, tout en admettant que les partis politiques irakiens tentaient de poursuivre leurs propres initiatives pour sortir de près de huit mois d’impasse.
Le roi Abdallah d’Arabie saoudite a invité samedi les dirigeants politiques irakiens à se rencontrer à Ryad après la fête religieuse d’Al-Adha (mi-novembre), mais la proposition a été accueillie avec peu d’enthousiasme à Bagdad.
Huit mois après les élections législatives du 7 mars, l’Irak ne dispose toujours pas d’un nouveau gouvernement.
Le Premier ministre sortant, Nouri el-Maliki et Iyad Allawi, ancien Premier ministre, sont en compétition pour former ce gouvernement. Le premier a obtenu 89 sièges et le second 91 dans un Parlement qui compte 325 députés.
Le chef de la diplomatie saoudienne a déclaré devant les journalistes que Ryad et la Ligue arabe, parrains des discussions, seront uniquement des médiateurs: l’Arabie saoudite « ne va pas participer » aux pourparlers.
Il a ajouté qu’il n’y avait aucune condition préalable ni d’échéance pour ces discussions et que l’Arabie saoudite « soutiendrait toute solution convenue par les parties ».
A la question de savoir si l’Iran, puissance rivale dans la région, serait bienvenu en tant qu’observateur ou participant, le prince Saoud a répondu: « Il n’y a aucune intention d’avoir une présence internationale quelconque dans ces réunions, (elles) sont uniquement pour les Irakiens ».
Selon des responsables politiques à Bagdad, Téhéran soutient la candidature de M. Maliki alors que l’Arabie saoudite, inquiète de la marginalisation des sunnites dans l’échiquier politique irakien, appuie son rival Iyad Allawi, lui aussi chiite mais laïque et jouissant du soutien de partis sunnites.