Matinternet, 21 mai (presse canadienne) – Le fils de la photojournaliste irano-canadienne Zahra Kazemi affirme qu’un médecin qui a soigné sa mère avant sa mort a été arrêté à Téhéran.
Stephan Hachemi soutient que la vie du docteur Hadi Sepherlou est en danger, du fait qu’il peut témoigner des blessures subies par Mme Kazemi lors de sa détention par les autorités iraniennes.
M. Hachemi a affirmé au Globe and Mail qu’il a été informé de l’arrestation du Dr Sepherlou par d’autres médecins iraniens.
Le ministère canadien des Affaires étrangères fait enquête.
En mars dernier, un autre médecin, le Dr Shahram Azam, réfugié au Canada, affirmait avoir examiné Zahra Kazemi à son arrivée à l’hôpital, à Téhéran. Selon lui, Mme Kazemi a été sauvagement battue, torturée et violée durant sa détention.
Par ailleurs, l’Iran a encore une fois rejeté les critiques du Canada sur le traitement du dossier Kazemi. Un porte-parole de la justice iranienne, Jamal Karimi Rad, a affirmé samedi que « aucun pays ne peut se permettre de faire de tels commentaires sur le fonctionnement de la justice dans un autre pays ».
Mardi, le Canada a annoncé qu’il restreindrait ses relations avec l’Iran à cause du traitement du dossier Kazemi. Cette décision faisait suite à une audience tenue la veille par la cour d’appel iranienne.
Zahra Kazemi, 54 ans, est morte en juillet 2003, après 17 jours de détention à Téhéran. Elle avait été arrêtée après avoir pris des photos d’une manifestation près d’un pénitencier iranien.