Iran Focus, 30 mai – Trois jours après le meurtre d’Ali Amini Téhérani, un jeune étudiant, par un officier dans une station de métro de Karadj, dans la banlieue de Téhéran, les protestations étudiantes ont pris de l’ampleur dans cette ville.
Samedi matin, ils ont fait connaître leur colère et leur douleur devant la mort de leur camarade de classe en accrochant des pancartes. Ici et là des groupes d’étudiants se sont formés pour demander une enquête de toute urgence. Samedi matin, à l’ouverture des bureaux, des étudiants portaient le portrait de la victime et demandaient que l’assassin soit châtié.
Les étudiants ont décidé d’organiser un grand rassemblement le 1 juin devant la faculté de technologie, pour se rendre ensuite en cortège jusqu’à la station de métro où la victime a été assassinée, ce qui représente un assez long parcours à pieds.
Samedi, des rassemblements pacifiques et éparpillés d’étudiants à Karadj ont été la cible d’agressions des forces paramilitaires. Ces voyous, armés de matraques, hurlaient « cette nouvelle est un mensonge de la police du chah ! ». Les bandes paramilitaires ont également arraché les bandeaux noirs et les messages de condoléances accrochés aux murs.
C’est mercredi soir, que la victime qui protestait contre les harcèlements d’un officier des gardiens de la révolution dans le métro a été abattu de sang-froid et à bout portant par ce dernier sur le quai à une heure de pointe.