Iran Focus, Washington, 1 juin Un colonel de larmée américaine en charge de la sécurité de lenclave du principal groupe de lopposition iranienne en Irak en 2004 a rejoint le quorum de critiques dirigées contre une ONG américaine Human Rights Watch, qui accuse les Moudjahidine du peuple (OMPI) davoir maltraité certains de ses membres.
Le colonel David Philips, commandant de la 89e brigade de police militaire qui avait pour mission de garder la principale base de lOMPI, Achraf, située au nord-est de Bagdad, de janvier à décembre 2004. Phillips écrit dans une lettre au directeur exécutif de Human Rights Watch, Kenneth Roth, que durant cette période, il a reçu de « multiples rapports sur la torture, des armes dissimulées et des personnes détenues contre leur volonté par la direction des Moudjahidine ».
« Jai donné lordre à mes unités denquêter sur chaque allégation. Dans de nombreux cas, jai moi-même dirigé les équipes denquêteurs lors de visites à limproviste dans les installations de lOMPI où des abus auraient eu lieu. A aucun moment, au cours de ces douze mois navons-nous découvert une quelconque preuve crédible étayant les allégations mentionnées dans votre récent rapport », indique-t-il dans sa lettre.
Phillips réagissait à un rapport de 28 pages du HRW prétendant que lOMPI a torturé ses « membres dissidents » qui critiquaient lorganisation ou cherchaient à la quitter.
Tout en affirmant quil naurait pas toléré les violations évoquées dans le rapport comme il naurait pas autorisé que lOMPI retienne des personnes contre leur volonté, Phillips a souligné que « chaque information de torture, denlèvement et de pressions psychologiques sest avérée infondée. »
Phillips ajoute que lOMPI lui notifiait quotidiennement les personnes qui désiraient quitter lorganisation et les conduisait ensuite jusquà lui. « Je peux, à votre demande, vous donner des explications détaillées sur des allégations spécifiques et les enquêtes menées ensuite par mes unités. A ma connaissance, en tant quofficier supérieur responsable de la sécurité et de la sûreté de la base Achraf durant toute lannée 2004, il ny a jamais eu un seul incident fondé comme le mentionne votre rapport. »
Le colonel, qui est rentré aux Etats-Unis dans une garnison à Fort Hood au Texas, affirme dans sa lettre bien connaître la direction de lOMPI et connaître personnellement beaucoup de celles et ceux qui résident à Achraf.
« Jai visité quotidiennement des unités dhommes et de femmes. Parfois, ces visites étaient annoncées, mais le plus souvent il sagissait dinspections à limproviste. Les unités sous mes ordres choisissaient au hasard des dortoirs, des quartiers généraux, des entrepôts et des bunkers pour y mener des inspections surprises. De même, lOMPI/MeK na jamais refusé laccès daucune de ses installations», précise-t-il.
A ses yeux, le rapport du 18 mai de Human Rights Watch est basé sur des informations inexactes obtenues auprès dindividus qui ne disposaient pas d’informations de première main ou mus par des intérêts personnels, ajoutant quil avait une connaissance étendue et de première main sur l’OMPI et les opérations conduites à la base Achraf et que ses propos étaient basés sur lexpérience de toute une année passée sur le terrain.
Il poursuit en disant quil a eu des conversations privées en tête à tête avec des membres. A aucun moment, aucun membre, hommes et femmes, allant des jeunes au plus hauts dirigeants, na jamais fait part de comportements semblables à ceux mentionnés dans ce rapport.
Rappelant le danger qui a régné en Irak tout au long de 2004, Phillips affirme quà « mon avis la base Achraf était l’endroit le plus sûr de la zone sous ma responsabilité. Mes forces basées à Achraf n’ont connu aucun incident ni blessé de guerre. »
« Je me sentais personnellement en sécurité lorsque j’étais dans une salle entouré de centaines de Modjahedines. Nous avons toujours eu des discussions très ouvertes et nous avons débattu de sujets difficiles», affirme-t-il.
« J’ai été particulièrement impressionné par le dévouement des unités féminines. Ces unités étaient professionnelles et faisaient preuve d’un engagement très sérieux pour la liberté, la démocratie et légalité des femmes. Le dévouement de ces femmes était une source dinspiration », reconnaît Phillips.
« Je n’ai jamais découvert un seul cas où une femme ou un homme ait été maintenu dans l’organisation contre son gré. Jai observé une liberté de choix totale pour tous les membres, pour rester ou partir de lOMPI ».