Associated Press, Bruxelles, 30 janvier Lundi, les négociations entre lIran et les nations européennes portant sur le programme nucléaire iranien semblent ne pas avoir progressé et ont abouti à une impasse diplomatique.
« Pour parler franchement, nous navons décelé rien de nouveau dans leur approche » a déclaré John Sawers, un haut responsable britannique présent lors des discussions avec Javad Vahidi, ladjoint du négociateur iranien sur le nucléaire. La rencontre, à laquelle ont participé des diplomates britanniques, français et allemands, nétait pas une cession de négociations formelle.
A la place, les ministres des Affaires étrangères de lUnion européenne ont prévu de lancer un nouvel appel commun à lIran pour quil cesse ses activités liées à lenrichissement duranium, a poursuivi le diplomate. Ils ont averti que dans le cas contraire, ils chercheront à porter laffaire devant le Conseil de Sécurité de lONU.
Vahidi était cependant un peu plus optimiste au sortir de la réunion. « Maintenant, nous pouvons continuer à ouvrir la voie aux négociations, a-t-il déclaré.
Les discussions ont commencé au début dune semaine charnière pour les tentatives de résolutions de la crise provoquée par les activités nucléaires de Téhéran.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, a déclaré que la réunion avait révélé que lIran, qui a repris récemment ses travaux nucléaires, navait pas abandonné les efforts en vue dune solution diplomatique.
« Le fait que ce matin lIran ait demandé la tenue de ces discussions car il ne sagit pas de négociations montre que lIran tient compte de sa position sur la scène internationale », a poursuivi Straw.
LUnion Européenne a mené des négociations censées soulager les inquiétudes internationales sur lutilisation éventuelle par lIran de son programme nucléaire pour produire des armes. Téhéran soutient quil souhaite seulement produire de lénergie nucléaire.
On pouvait lire dans un projet de déclaration de lUE que les récents agissements de lIran « vont à lencontre des résolutions de lAgence Internationale de lEnergie Atomique et constituent un rejet des efforts pour explorer lexistence possible dune terrain dentente en vue de la reprise des négociations ».
Selon la déclaration, à la lumière de ces faits les ministres pouvaient rechercher le référé du dossier iranien devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Mais elle mentionnait également que le « problème peut toujours être résolu par la négociation ». La déclaration ajoute que cela « nécessiterait ladoption par le gouvernement iranien dune approche coopérative et transparente ».
En attendant, le ministre russe des Affaires étrangères, a déclaré que la Chine pourrait apporter sa voix au programme proposé par Moscou denrichir de luranium pour le compte de Téhéran.
LUE a déclaré quil fallait toujours espérer une solution diplomatique. Le bureau des 35 membres de lAIEA se réunira jeudi dans le siège de lagence de lONU à Vienne, en Autriche pour aborder léventualité dun référé au Conseil de Sécurité.
LAngleterre, la France et lAllemagne, qui représentent les 25 pays de lUE, et les Etats-Unis ont appelé à un référé de lIran devant le Conseil de Sécurité, cas de figure qui ouvre la voix à des sanctions. La Chine et la Russie demeurent sceptiques face à cette éventualité.
« Nous sommes toujours engagés pour trouver une issue diplomatique », a déclaré Benita Ferrero-Waldner, la Commissaire de lUE aux Relations Extérieures.
Le responsable de la politique étrangère de lUE, Javier Solana, a déclaré que lUE maintiendrait sa position ferme contre le désir de lIran de reprendre son programme dans son intégrité. Au début de ce mois, lIran a levé les scellées posées sur une usine denrichissement duranium et a déclaré quelle reprendrait des recherches sur le combustible nucléaire après un gel de deux ans.
Les Iraniens « ont pris des décisions totalement incompatibles avec les engagements quils ont pris », a déclaré Solana a des journalistes.
LUE a déclaré que la proposition russe denrichir luranium pour le compte de lIran pourrait être la voie à suivre.