Reuters, Téhéran, 8 mars La police iranienne sest heurtée jeudi à des dizaines dactivistes des droits humains qui sétaient rassemblés devant le parlement pour célébrer la Journée internationale des femmes, a rapporté une militante.
« La police a chargé un rassemblement de 700 militantes et les a frappées à coups de matraque », a déclaré à Reuters la militante, qui a demandé à ne pas être nommée.
« Heureusement personne na été blessé ni arrêté. »
Des voitures de police et des rangées de policiers avaient fermé les rues pour empêcher les manifestants de défiler, a dit la militante.
Les forces de sécurité avaient arrêté 33 femmes dimanche devant un tribunal de Téhéran, où cinq autres femmes arrêtées en juin passaient en jugement. La plupart ont été relâchées mercredi.
« Toutes ont été libérées au fur et à mesure. Mais trois sont encore maintenues en prison », a précisé lavocate Nasrine Sotoudeh à Reuters.
Les protestataires dimanche demandaient un procès équitable pour ces cinq femmes, accusées dagir contre la sécurité nationale après avoir pris part à un rassemblement non autorisé pour demander des droits égaux entre les femmes et les hommes en république islamique.
LIran insiste pour dire quil ne pratique pas de discrimination contre les femmes.
« Malgré les pressions sur les militantes pour quelles abandonnent la manifestation, beaucoup ont pris part a rassemblement daujourdhui », ont dit les activités impliquées dans le rassemblement de jeudi. .
Aucune autorité judiciaire nétait disponible pour un commentaire.
Lorganisation de défense des droits de lhomme de la prix Nobel 2003, Chirine Ebadi a condamné larrestation des militantes, disant que cétait « illégal ».
De même jeudi, une manifestation de 4000 enseignants contre de mauvaises conditions de travail et des bas salaries ses déroulée devant le parlement et sest terminé dans le calme, a dit un témoin à Reuters.
Des analystes dissent que les manifestations son tune source dembarras pour le gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad, qui avait promis daméliorer le niveau de vie et de partager la richesse pétrolière de lIran plus équitablement.
A la place, les critiques disent que la politique économique du gouvernement a renforcé linflation qui touche en général les plus défavorisés dans la société.