AFP, Téhéran, 16 octobre – Trois étudiants iraniens arrêtés en mai après la publication de journaux universitaires jugés « insultants » ont été condamnés à des peines de prison allant de deux à trois ans, a annoncé mardi leur avocat, cité par l’agence Mehr.
« Ehsan Mansouri a été condamné à deux ans, Madjid Tavakoli à trois ans, et Ahmad Ghassaban à deux ans et demi », a dit Me Mohammad Ali Dadkah, en ajoutant ne pas savoir à ce stade si les peines étaient exécutables immédiatement.
Les trois étudiants de l’Université Amir Kabir étaient accusés « d’atteinte à la sécurité nationale et d’insulte aux valeurs sacrées et aux dirigeants », avait dit Me Dadkah à l’ouverture de leur procès le 22 septembre.
Des responsables des journaux étudiants réformateurs mis en cause avaient dénoncé un coup monté pour les discréditer, en affirmant que des « inconnus » s’étaient approprié leurs logos pour publier les articles et dessins incriminés.
Me Dadkah a indiqué que ses clients entendaient faire appel de leur condamnation, « étant donné qu’ils ont toujours réfuté les accusations portées contre eux ».
Azam Tadjik, la mère d’Ehsan Mansouri, avait déclaré en août que les trois étudiants avaient été torturés, ce que la justice iranienne a vigoureusement démenti.
L’Université Amir Kabir est un foyer de contestation étudiante. Le président Mahmoud Ahmadinejad y avait été l’objet l’an dernier de quolibets et de sifflets lors d’un discours.