Iran Focus, Berlin, 10 février Des milliers dIraniens bravant le froid et la pluie, ont manifesté dans le cur de la capitale allemande après que la justice ait jugé illégale linterdiction dont la police berlinoise avait frappé leur rassemblement à la suite de compromis passés entre le régime de Téhéran et les autorités françaises et allemandes.
Les réfugiés, des sympathisants de la coalition dopposition du Conseil national de la Résistance iranienne, avaient reçu lautorisation des autorités municipales et de la police de Berlin de manifester à la porte de Brandebourg le 10 février pour soutenir le changement démocratique en Iran, pour l’anniversaire de la révolution de 1979.
Les organisateurs ont déclaré que le rassemblement transféré à Berlin en peu de temps après que les autorités françaises laient annulé à Paris malgré une autorisation préalable début janvier voulait soutenir le changement démocratique en Iran. 40.000 personnes venues de toute lEurope y était attendues.
Aux premières heures de jeudi cependant, les autorités berlinoises ont interdit cet événement et des milliers de policiers ont été déployés dans toute la ville pour faire appliquer l’interdiction. La police a bloqué des rues entières et envoyé des agents dans les hôtels, l’aéroport et les gares pour avertir les milliers dIraniens qui affluaient vers la ville de ne pas rejoindre la manifestation.
De nombreux bus et des voitures privées se sont vus interdire lentrée de la ville, des avions charters ont été retenus des heures durant sur le tarmac et les Iraniens qui étaient restés à Berlin la veille ont été réveillés par les haut-parleurs de la police à laube, criant que la manifestation avait été annulée et leur demandant de retourner chez eux immédiatement.
La police a finalement ouvert le passage et levé les restrictions après que les organisateurs de la manifestation aient obtenu en urgence de la justice berlinoise un verdict stipulant que l’action de la police était illégale.
Avant la décision de la justice, les Iraniens sétaient mis à tenir de petits rassemblements dans plusieurs points de la ville. Une dizaine de parlementaires, de juristes et de défenseurs des droits de lhomme dAllemagne, de France, de Grande-Bretagne et de Belgique ont tenu une conférence de presse impromptue sur la place Nikolsburger où des milliers dIraniens sétaient rassemblés. Ils ont dénoncé ce quils ont qualifié de « collusion Paris-Téhéran pour bâillonner lopposition iranienne en Europe » et ont soutenu la « troisième voie » proposée par la dirigeante de lopposition Maryam Radjavi dans son discours au parlement européen en décembre. Mme Radjavi rejetait la « complaisance » avec la théocratie tout comme une intervention militaire étrangère. Elle appelait à la place à une solution iranienne: « la fin de la dictature religieuse par les Iraniens et leur résistance organisée ».
Plus de 100 organisations politiques et de défense des droits de lhomme ainsi que 250 parlementaires et personnalités politiques en Europe avaient parrainé cette manifestation.