Iran Focus, Téhéran, 8 juin Avec la coupe de monde de foot qui sannonce, les femmes ont adressé une lettre au gouverneur de Téhéran pour quil lève linterdiction de leur présence dans les stades.
Rappelons au passage que les lois intégristes considèrent concupiscent le regard que portent les femmes sur les hommes en short et en polo sur un terrain de sport et que cela crée des troubles et de linsécurité. Etant déjà exclues de la majorité des sports, elles sont aussi exclues des stades lors des matches.
Pour comprendre cette conception, il faut savoir que lintégrisme est basé sur la discrimination sexuelle et que les femmes sont considérées comme des sous-êtres, sans droit, et source de péchés. LIran compte une quarantaine dorganes répressifs chargés de surveiller à la loupe la vie privée et les relations hommes-femmes sur la voie publique comme dans la sphère privée.
Cest donc une centaine de femmes actives, de journalistes et de fans du ballon rond qui ont signé cette lettre. « Cela fait des années que sous prétexte de manque de sécurité dans les stades que nous sommes privées du droit simple et naturel dassister à des matches. »
« A de multiples reprises, les Iraniennes mues par un sentiment patriotique se sont rendues dans les stades pour encourager les équipes nationales. Mais à chaque fois les agents de sécurité les ont empêchées de prendre place sur les gradins », poursuivent-elles.
« Nous sommes convaincues quau fil de sans, le silence et la patience dont nous avons fait preuve nont pas incité les autorités qui se font du souci pour notre sécurité, à améliorer latmosphère dans les stades. Nous sommes convaincues que rien ne peut justifier le refus de cette responsabilité par la police et les forces de sécurité dont le devoir est dassurer la sécurité des citoyens dans le moindre recoin du pays. »
Les signataires de cette lettre ouverte estiment que « notre équipe nationale à la a besoin dêtre encouragée pour se lancer dans la coupe du monde et nous considérons quil est notre droit manifeste de le faire. »
Elles nont pas encore reçu de réponse.