
« Mort à l’Amérique » ont crié mercredi des députés iraniens deux jours après la poignée de mains à New York entre le président américain Barack Obama et le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, qu’un responsable a même soupçonné d’être « un espion », a rapporté l’AFP.
Pendant une réunion agitée du Parlement, Bahrman Biranvand, l’un des députés anti-Zarif – la plupart ultraconservateurs – a donné un « avertissement » au ministre des Affaires étrangères. « Avec la permission de qui a-t-il embrassé Obama », s’est interrogé cet élu sous les cris de « A mort l’Amérique » de plusieurs de ses collègues.
Obama et Zarif se sont rencontrés par hasard et se sont serrés la main en marge de la 70ème Assemblée générale de l’ONU à New York. Leur échange, bref, a duré moins d’une minute.
Le porte-parole de l’autorité judiciaire iranienne, Gholamhossein Mohseni Ejeie, également un ultraconservateur, est allé jusqu’à laisser entendre que Zarif, sans toutefois le nommer directement, était un « espion ». « Il y a deux sortes d’espions, celui payé (par l’étranger) et celui qui prépare le terrain pour l’infiltration de l’ennemi » en Iran, a-t-il dit, cité par l’agence Fars, proche des conservateurs.
Dès mardi, un autre député ultraconservateur, Mansour Haghighatpoor, avait estimé que « serrer la main de l’ennemi est contraire aux principes de la révolution » islamique.
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