Iran Focus
AGE : 47 ans (Né à Nadjaf en Irak)
POSTE : Représentant du guide suprême au Conseil suprême de sécurité nationale
CARRIERE :
Ali Ardechir Laridjani a été à la tête de la radiotélévision dEtat de 1994 à 2004. Auparavant, il avait occupé la fonction de ministre de la Culture et de lorientation islamique sous la présidence de Rafsandjani, succédant au président sortant Khatami.
Au bout de ces dix années à la tête de lIRIB, en mai 2004, le guide suprême la nommé comme son représentant au Conseil suprême de sécurité national pour trois ans.
Haut commandant des gardiens de la révolution et proche conseiller de Khameneï, Laridjani est considéré comme un candidat de la droite ultra. Il bénéficie du soutien de nombreux cercles conservateurs proches de Khameneï.
Son frère, Sadegh Laridjani, est un religieux membre du Conseil des Gardiens, composé de douze hommes. Un autre de ses frères, Mohammad-Javad, a été vice-ministre des affaires étrangères sous Rafsandjani et il est considéré comme un des idéologues de la faction de Khameneï.
Laridjani est également le beau-fils de layatollah Morteza Motahhari.
Ses liens familiaux lui ont offert un poste élevé dans les premiers mois de la révolution de 1979, le propulsant à la tête de la radio télévision à lâge de 22 ans. Il a ensuite été transféré au tout nouveau ministère des gardiens de la révolution, dont il est devenu vice-ministre.
De retour à la direction de laudiovisuel en 1994, Laridjani a introduit les programmes de télévision « islamisés » où tout ce qui venait de létranger était censuré à la hache et parfois simplement supprimé des programmes. Il a aussi fait censurer les informations, particulièrement sur les manifestations hostiles au pouvoir. Il défend sa censure islamiste des programmes en assurant quelle est conforme « à la politique et aux directives du guide suprême ».
Dans le gouvernement de Rafsandjani en 1990, Laridjani est devenu un membre clé dune équipe tricéphale secrète créée par layatollah Khameneï « pour déjouer lagression culturelle contre la République islamique ». Les autres membres de ce trio denfer étaient lancien vice-ministre des renseignements (VEVAK) Saïd Emami et le vice-commandant en chef des gardiens de la révolution Bagher Zolghadr.
Ce comité a planifié et exécuté une série de meurtres dopposants en Iran et plusieurs assassinats à létranger. Il a ordonné la production de plusieurs programmes télévisés produits conjointement par lIRIB et le VEVAK pour discréditer les opposants de la théocratie. Quand les meurtres et les autres activités du trio sont devenus gênants pour le régime, Saïd Emami est devenu un bouc émissaire et a été arrêté comme un « renégat ». La presse a dit quil sétait suicidé en prison en avalant un produit « épilatoire »
En 2003, Laridjani a mis sur pied deux chaînes de télévision en arabe, Al-Salam et Sahar, et une radio 24h en direction de létranger, dans le cadre dun programme pour injecter les valeurs islamistes dans lopinion publique du Moyen-Orient. Les chaînes ont été dénoncées par les autorités irakiennes pour instigation à la violence. La France a interdit Sahar à cause de son « idéologie intégriste » et sa propagande antisémite.
IL LA DIT :
« La moindre concession sur la technologie nucléaire équivaut à la plus grande trahison »
(Agence de presse Fars, 9 mars 2005)