WASHINGTON, 20 juin 2005 (AFP) – Washington a qualifié lundi de « non représentatif » le premier tour de l’élection présidentielle iranienne qui a vu arriver en tête le pragmatique Akbar Hachémi Rafsandjani devant l’ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad.
« Fondamentalement », le premier tour de l’élection n’a pas été « représentatif du tout », a estimé le porte-parole adjoint du département d’Etat Adam Ereli.
Le processus électoral « n’a certainement pas répondu aux attentes des Iraniens qui voulaient plus de participation et pas moins, plus de libertés et pas moins, plus de démocratie et pas moins », a ajouté le responsable américain.
M. Ereli a critiqué « une élite cléricale non élue » qui a choisi elle-même les candidats qui pouvaient participer à l’élection en faisant référence au Conseil des gardiens. Cette institution non élue qui supervise les élections a disqualifié un millier de candidats, à commencer par toutes les femmes avant le premier tour.
La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice avait auparavant condamné la « cruauté organisée » du régime iranien.
« En Iran, le peuple est en train de perdre patience face à un régime oppressif qui leur refuse leurs libertés et leurs droits », a déclaré Mme Rice dans un discours prononcé à l’Université américaine au Caire devant un millier d’invités.
« Les apparences des élections ne cachent pas la cruauté organisée de l’Etat théocratique iranien », a-t-elle estimé.
Le régime iranien a annoncé lundi le maintien à vendredi du second tour de la présidentielle après avoir consenti à faire recompter une partie des bulletins du premier tour pour faire taire de virulentes accusations de fraude.
Iran-USA :Washington qualifie de « non représentative » l’élection iranienne
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