Iran Focus, 30 juin Paulo Casaca, eurodéputé portugais, qui préside la délégation du parlement européen à lOTAN, vient dadresser une lettre vigoureuse à Human Rights Watch lui demandant de rendre public ses relations avec le régime iranien.
Il y a peu cette ONG américaine avait publié un rapport accusant la principale opposition iranienne, les Moudjahidines du peuple, de mauvais traitements contre ses dissidents. Ce rapport avait soulevé un tollé général dans le monde politique et de la défense des droits de lhomme, mettant gravement en cause la crédibilité et limpartialité de lONG.
Paulo Casaca, écrit ici en sa qualité de Co-Président du groupe interparlementaire « Les Amis dun Iran Libre ». La lettre a été adressée le 23 juin à Kenneth Roth, le patron de HRW.
Leurodéputé déplore tout dabord de navoir reçu aucune réponse à ses « lettres précédentes remettant en cause l’indépendance de votre « enquête » concernant la principale organisation d’opposition en Iran, lOMPI/MEK, je dois admettre que votre organisation ne cesse de m’étonner. »
Il évoque ensuite les dernières élections en Iran où « seule une poignée de candidats désignés par régime pouvaient se présenter, où les observateurs internationaux ont été interdits, et où il y a eu une fraude électorale massive ».
Il estime que « le Président George Bush, indépendamment de ce que nous pourrions penser de lui et de sa politique, mérite certainement d’être félicité pour avoir fermement dénoncé la farce électorale iranienne et soutenu la démocratie et létat de droit dans ce pays.
Comme nous le savons tous, le régime théocratique iranien n’a pas vraiment apprécié ces déclarations, entre autre, parce qu’il n’est pas en mesure demprisonner, de torturer et dassassiner son auteur contrairement à ce qu’il fait sur le territoire iranien avec ses propres citoyens. »
Puis soudain Paulo Casaca ne cache pas sa surprise : « Jai été absolument sidéré quand les informations de la télévision de la République islamique dIran (le 18 juin 2005 à 10h30) ont montré M. Gary Sick, présenté comme « conseiller de l’administration Carter », exposant ses observations sur le processus électoral iranien, a dit: Cela ma personnellement beaucoup inquiété que Bush choisisse un tel moment pour attaquer le système politique et électoral de l’Iran. Nous étions en train dassister à une véritable compétition entre les candidats et Bush aurait dû faire preuve de sagesse et ne pas faire de déclaration prématurée. »
Leurodéputé portugais estime que « Ceci résume naturellement ce que divers organes de propagande du régime théocratique iranien ont dit au sujet des déclarations du Président Bush. »
A ses yeux « Il est très important que tout le monde comprenne quel est lobjectif politique de M. Gary Sick. Ce devrait seulement être un problème majeur pour les électeurs américains. Cependant, il se trouve que ce même M. Gary Sick préside le Comité Consultatif sur le Moyen-Orient de « Human Rights Watch », la même organisation qui a publié un rapport contre lOMPI/MEK.
«Cela signifie que « Human Rights Watch » a confié à un militant déclaré et engagé défendant la cause du régime iranien, la surveillance d’un rapport sur les violations supposées des droits de l’homme de la principale opposition à ce même régime.
Il n’est pas étonnant que le rapport suive de très près les propos des autorités iraniennes sur cette organisation. »
Paulo Casaca sinsurge « face à une violation avouée des règles de base concernant les conflits d’intérêt, la transparence et surtout lengagement en faveur des valeurs des droits de l’homme. Je considère votre position inadmissible. »
Il pense que lONG aurait « dû faire un choix entre être une organisation politiquement engagée en faveur de régimes politiques (particulièrement lorsque le bilan de ce régime concernant les droits de lhomme est celui de lIran), et être une organisation crédible et objective surveillant les droits de l’homme, l’incompatibilité entre les deux étant évidente. »
«Je vous invite à révéler publiquement vos liens politiques avec le régime iranien, conclut Casaca, de sorte que nous puissions mieux comprendre les raisons de votre rapport. »