Reuters, Téhéran, 29 janvier Tard samedi soir, une bombe explosive a détoné à Ahvaz, ville pétrolière du sud-ouest du pays en proie à des troubles, mais na causé aucun blessé, a rapporté lagence de presse officielle IRNA.
Les gens ont afflué dans la rue dans un mouvement de panique après lexplosion, selon lagence. Huit personnes sont mortes mardi lorsque deux bombes ont soufflé une banque et un bâtiment public à Ahvaz, capitale de la province du Khuzestan à majorité arabe.
Le Khuzestan est le lieu de troubles ethniques depuis avril, et cinq personnes sont décédées dans des manifestations provoquées par des rumeurs selon lesquelles le gouvernement envisageait dinstaller des non Arabes dans le sud-ouest de lIran afin de réduire linfluence arabe dans cette région.
Le président Mahmoud Ahmadinejad doit se rendre à Ahvaz lundi. Depuis avril, la ville connaît par intermittence des émeutes et des attentats à la bombe.
« Une enquête préliminaire a démontré que lobjet qui a détoné était une bombe explosive », a déclaré à IRNA le gouverneur du Khuzestan, Amir Hayat Moqaddam, en référence à un engin conçu pour faire plus de bruit que de dégâts.
Un groupe peu connu militant pour lindépendance de la minorité arabe en Iran a revendiqué les attentats de mardi dans une déclaration sur Internet, mais cette affirmation na pas pu être vérifiée.
La semaine dernière, lIran a accusé larmée britannique en Irak davoir coopérer avec les poseurs de bombes. La Grande-Bretagne a nié ces accusations et a condamné les attentats.
Le procureur général dIran, Qorbanali Dorri Najafabadi, a averti dans le quotidien conservateur Resalat que la justice prendrait des mesures sévères contre les terroristes.
« Les individus derrière les attentats à la bombe dAhvaz seront considérés comme des mohareb’ », terme religieux utilisé pour décrire une personne luttant contre Dieu. Un mohareb risque la peine de mort en vertu de la loi islamique.
Sept personnes ont été tuées dans des attentats à la bombe en juin et six dans une explosion en octobre. Quelques installations pétrolières mineures ont été bombardées en septembre.
Environ 3 pourcent des 69 millions dhabitants en Iran sont arabes mais les autorités sont très sensibles aux mouvements de protestations et de mécontentement dans les territoires arabes du sud ouest, où se situent les plus grands champs de pétrole du pays.