Iran Focus, Londres, 1 février Un groupe de parlementaires britanniques et de juristes de renom ont appelé le gouvernement britannique à arrêter sa politique de complaisance avec le gouvernement du président ultra conservateur Mahmoud Ahmadinejad et à ne plus considérer le principal groupe iranien dopposition comme une organisation terroriste.
Des dizaines dintervenants se sont exprimés lors dune conférence organisée par le Comité parlementaire britannique pour la Liberté en Iran et intitulée « Réponse à la menace nucléaire et terroriste iranienne ». Ils ont demandé au gouvernement de Tony Blair de soutenir « un changement de régime démocratique en Iran ».
Les intervenants, dont le discours était en faveur du principal groupe iranien dopposition, lOrganisation des Moudjahidine du Peuple (OMPI), ont déclaré que la proscription du mouvement était « la plus grande entrave à la mise en oeuvre de la démocratie en Iran ». Ils ont ensuite appelé le gouvernement britannique à retirer le nom du groupe de la liste des organisations terroristes. Ils ont décrit lOMPI comme étant un « mouvement de résistance » légitime qui se battait pour la liberté en Iran. Ils ont ajouté que la décision première de proscrire ce mouvement avait des « motivations politiques ».
« Selon les preuves que jai examine au cours des trois à quatre dernières années, je suis surpris que lOMPI ait toujours été frappé dinterdit, alors quil ny a aucun fait justifiant une telle désignation. Les arguments pour le retrait de lOMPI de la liste des organisations terroristes sont accablants », a déclaré au cours de la conférence Lord Slynn of Hadley, ancien juge à la Cour Européenne de Justice.
Une déclaration signée par plus de 2000 avocats britanniques été dévoilée au cours de cette conférence qui a eu lieu dans la Chambres des Lords. Cette déclaration appelait au retrait de lOMPI de la liste des organisations terroristes et a été transmise à Charles Clarke, le ministre de lIntérieur.
Lord Waddington, ancien ministre de lIntérieur, figurait parmi le panel soutenant lexigence dune légalisation de lexistence du MeK. « La composition radicale du gouvernement actuel de lIran ainsi que les menaces du président iranien à lencontre dIsraël, tout comme sa conception dun monde islamique unifié dirigé par les mollahs iraniens, et pour finir, une guerre entre le monde islamique et lOccident, font froid dans le dos. Cest pour cette raison que je dis que le combat du Conseil national de la Résistance iranienne pour la démocratie nest pas seulement crucial, il aura aussi des répercussions importantes dans le reste du monde. Cest pourquoi jinsiste auprès du gouvernement pour quil légalise lOMPI ».
De nombreux parlementaires se sont aussi exprimés en faveur dun référé des dossiers de Téhéran sur le nucléaire et les Droits de lHomme devant le Conseil de Sécurité des Nations Unis.
Le président de la réunion, Lord Corbett of Castle Vale a déclaré : « Je félicite la Grande Bretagne, la France, lAllemagne, la Chine et la Russie pour avoir décidé le référé devant le Conseil de Sécurité de lONU du programme darmement nucléaire conçu par le régime de Téhéran. cette étape représente un changement dattitude important vis-à-vis du régime iranien. Cette étape devrait aussi mener à un changement dattitude envers la Résistance iranienne ».
Lord Joffe, lancien avocat de la figure emblématique de lAfrique du Sud, Nelson Mandela, faisait parti du panel de défenseurs des droits de lhomme. « Nous devons reconnaître la Résistance iranienne et soutenir les aspirations du peuple iranien. Le bon signal à faire parvenir au peuple iranien serait de retirer létiquette terroriste accolée à leur mouvement de résistance, lOMPI ».
Joffe a ajouté quil ne voyait pas de différence entre le combat de lAfrican National Congress contre lApartheid en Afrique du Sud et le combat de lOMPI contre la théocratie en Iran. La communauté internationale na donc aucune raison daccorder, [aujourdhui »>, moins de soutien à lOMPI quà lANC dans le passé ».
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