Paris, 2 juillet Des dizaines de milliers dIraniens se sont réunis samedi dans un centre dexpositions au nord de Paris où ils ont vivement recommandé à lUnion Européenne de stopper les négociations avec Téhéran sur ses activités nucléaires militaires suspectes et daider à la place les Iraniens à procéder à un changement démocratique dans leur patrie.
Les organisateurs ont déclaré que le meeting avait réuni plus de 230 députés de divers pays européens et environ 30.000 personnes.
Les participants au meeting ont recommandé avec insistance aux gouvernements occidentaux de soutenir la coalition de lopposition iranienne, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), qui selon eux constitue la seule force capable damener un changement démocratique en Iran sans avoir recours à une intervention militaire étrangère.
« Dune voix plus forte que jamais, nous disons une fois encore que lunique option, lunique voie à suivre et lunique réponse correcte au problème iranien cest linstauration de la démocratie. Nous disons non à la guerre, non à la complaisance, oui à la troisième voie : un changement démocratique par les Iraniens et leur résistance. Nous disons que la grande nation dIran a la capacité de changer elle-même son propre destin et darriver à la démocratie. Et elle le fera sans aucun doute », a déclaré la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, sous les acclamations de ses partisans.
Mme Radjavi a présenté les grandes lignes du programme du CNRI pour un futur Iran libre. « Nous désirons une république pluraliste basée sur le principe de la séparation de lEglise et de lEtat et dans laquelle toutes les libertés individuelles, politiques et sociales, ainsi que légalité entre les hommes et les femmes seront garanties. Nous sommes en faveur de labolition de la peine de mort. Nous souhaitons la paix et le respect mutuel dans les relations internationales, une bonne entente avec nos voisins et létablissement de relations diplomatiques avec tous les pays du monde. LIran de demain sera un pays non nucléaire dépourvu darmes de destruction massive », a-t-elle dit.
Elle a accusé lOccident de sacrifier les droits humains afin de protéger ses propres intérêts. « LOccident doit changer de politique et respecter la volonté des Iraniens détablir la démocratie. »
« Aujourdhui, nous ne demandons rien [à lOccident »>, ni armes, ni argent. Mais nous exigeons que vous restiez neutres dans la lutte de la nation iranienne pour instaurer la liberté et la démocratie. Nous exigeons que vous retiriez lorganisation des Moudjahidine du peuple d’Iran de la liste terroriste et que vous reconnaissiez le droit du peuple iranien à résister à la dictature », a-t-elle ajouté.
Parmi les orateurs de la conférence, nous pouvons citer lancienPremier ministre français Edith Cresson, lancien Premier ministre algérien Sid Ahmad Ghozali et plusieurs délégations parlementaires des trois pays européens menant les négociations avec Téhéran (la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne).
Des avocats venus dItalie, de Hollande, de Belgique, de Suède, du Danemark, de Norvège, de Pologne, du Canada et dAustralie se sont également adressé à lassistance tandis que des membres du Congrès des Etats-Unis ont envoyé des messages de solidarité.