Washington Post, New York, 21 septembre De Robin Wright Lors dun meeting bagarreur avec des hauts représentants de la politique étrangère, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est resté insolemment attaché à sa position radicale sur plusieurs sujets dont le programme nucléaire de lIran et la nécessité de nouvelles recherches afin de confirmer lholocauste.
Concernant la controverse sur son refus de reconnaître lholocauste, Ahmadinejad a déclaré quil ne rendait aucun « jugement définitif » mais a demandé pourquoi une telle importance était accordée à une si « petite portion » des 62 millions de personnes tuées pendant la seconde Guerre mondiale.
« Pourquoi ne pas laisser des groupes impartiaux étudier » la question, a-t-il dit lors dun meeting avec le Conseil des Relations étrangères. « Nous avons besoin de preuves. »
Quant au conflit israélo-arabe, le leader iranien a affirmé que la solution était que les réfugiés palestiniens rentrent et organisent un référendum sur lavenir dIsraël et des territoires palestiniens. Il a ajouté que les Palestiniens navaient rien à voir avec la seconde Guerre mondiale et ne devaient donc pas être forcés à vivre hors de leur patrie. « En Palestine, des gens sont venus du monde entier pour établir un Etat là où dautres personnes vivaient », a-t-il dit, demandant la nationalité du père du Premier ministre israélien, Ehud Olmert.
Ahmadinejad a réaffirmé que le programme nucléaire de lIran avait des objectifs pacifiques et a appelé à lélimination de toutes les armes de destruction massive. Mais il a insisté plusieurs fois sur le fait que lIran avait le droit denrichir de luranium dans le cadre de son programme dénergie, qui a obtenu le soutien de 118 pays à la conférence du Mouvement des pays non-alignés la semaine dernière à la Havane. « Les Etats-Unis ne sont pas les porte-parole du monde entier », a-t-il dit, ajoutant que seul Washington et deux ou trois nations européennes étaient soucieux.
Il a proposé que les USA ferment leur système de combustible nucléaire et que lIran lui fournisse dici cinq ans son combustible avec une réduction de 50 pourcent.
Relativement à lIrak, Ahmadinejad a accusé ladministration Bush de sêtre égarée et de ne plus savoir quoi faire maintenant. Il a affirmé que les Iraniens jouissaient de plus de libertés que les Américains, en référence au nombre de personnes qui se sont portées candidates face à lui lannée dernière. Il a qualifié lIran de « démocratie unique et pure », ajoutant que la présidence américaine était toujours détenue par un des deux partis.
Brent Scowcroft, conseiller à la sécurité nationale pendant les mandats de Gerald Ford et de George H.W. Bush, a qualifié Ahmadinejad de « maître de la contre-attaque, du mensonge et de la circonlocution ».
Martin S. Indyk, ancien ambassadeur américain en Israël, a affirmé que le fait de nier lexistence de lholocauste et la légitimité dIsraël semblait faire partie dune vision plus large du monde qui, si elle restait inchangée, mènerait lIran et le Moyen-Orient à une « mauvaise fin ».