Agence Télégraphique Suisse, Téhéran, 29 mai – Trois Irano-Américains ont été inculpés d’espionnage en Iran, a annoncé mardi la justice iranienne. La nouvelle intervient au lendemain de la tenue à Bagdad de discussions sans précédent depuis 1980 entre l’Iran et les Etats-Unis.
Les trois personnes inculpées sont une universitaire, Haleh Esfandiari, un spécialiste de sciences sociales, Kian Tajbakhsh, et une journaliste, Parnaz Azima. Aux termes de la loi islamique en vigueur en Iran, l’espionnage est puni de la peine de mort.
A Washington, le porte-parole du département d’Etat, Tom Casey, a démenti que ces trois personnes soient des espions et a de nouveau exigé leur libération. Téhéran accuse Washington de se servir d’intellectuels pour saper les fondements de la République islamique, ce dont les Etats-Unis se défendent.
Haleh Esfandiari, directrice du Centre international Woodrow-Wilson pour le programme universitaire du Proche-Orient, a été interpellée le 8 mai pour espionnage et agissements contre la sécurité nationale.
Alireza Jamshidi, porte-parole de la justice iranienne, a précisé lors d’une conférence de presse que le ministère des Renseignements avait ouvert une enquête préliminaire sur le cas de Kian Tajbakhsh, accusé « d’agissements contre la sécurité nationale iranienne » et « d’espionnage pour le compte d’étrangers ».
Mme Azima, reporter à Radio Farda, radio financée par les Etats-Unis, s’est vu interdire de quitter l’Iran mais le porte-parole de la Justice a souligné qu’elle n’était pas en état d’arrestation.