Cyberpress.com, 14 juillet – Le ministre iranien des Affaires étrangères a démenti samedi, au cours d’une visite dans l’archipel de Bahreïn, toute velléité de revendication territoriale sur ce petit état du Golfe, un scénario récemment évoqué par un journal iranien qui a provoqué une polémique.
Les deux États voisins, séparés par les eaux du Golfe, «respectent mutuellement leur souveraineté et leur intégrité territoriale», a déclaré le ministre iranien Manouchehr Mottaki, au cours d’une conférence de presse commune avec son homologue bahreïni.
«Ce qui est répandu par les médias ne doit pas avoir de répercussions sur les relations solides qu’entretiennent nos deux pays», a ajouté M. Mottaki, qui était arrivé vendredi soir pour apaiser les tensions.
De son côté, Sheikh Khalid bin Ahmed al-Khalifa, le ministre des Affaires étrangères de l’archipel, a assuré avoir «obtenu des assurances officielles des dirigeants de l’Iran (…) qui font disparaître nos inquiétudes et réaffirment la profondeur des relations entre nos deux pays».
La polémique est née d’un article écrit par Hossein Shariatmadari, le directeur général du quotidien iranien Kayhan, nommé par le dirigeant suprême iranien Ali Khamenei, affirmant que «le peuple à Bahreïn revendique la réunification de cette province avec la mère patrie, l’Iran islamique».
La presse bahreïnie avait vivement réagi dès mercredi, et vendredi des habitants en colère ont manifesté devant l’ambassade d’Iran pour réclamer des excuses.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abul Gheit, a apporté samedi son soutien au petit État, appelant le représentant de l’Iran –pays chiite et non arabe– à résorber les tensions avec «le pays arabe et frère» qu’est Bahreïn.
L’archipel de Bahreïn, dont les habitants sont majoritairement chiites mais qui est dirigé par une dynastie sunnite, est l’un des principaux alliés des États-Unis dans le Golfe.