Nous avons rencontré beaucoup d’obstacles durant notre campagne. L’année dernière, quand j’ai invité Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), à s’exprimer devant le groupe de centre droit PPE-DE, nous avons reçu des appels téléphoniques de Téhéran, où Javier Solana, le chef de la politique étrangère de l’UE, essayait de persuader les mollahs d’abandonner leur programme d’enrichissement d’uranium. Il avait téléphoné à Angela Merkel, la chancelière allemande, qui avait alors téléphoné à Hans-Gert Pöttering, le président de notre groupe PPE-DE, insistant pour que nous retirions notre invitation. Wolfgang Schüssel, alors chancelier de l’Autriche, avait aussi téléphoné avec la même demande. Mais nous avons insisté et la réunion avec Radjavi a été un succès.
Nous avons affronté des campagnes de diffamation par les services de renseignement iranien à travers de faux articles de presse, nous décrivant comme les amis de terroristes et des publicités qualifiant l’OMPI d’organisation terroriste.
L’OMPI et leurs partisans courageux en Iran ont été les premiers à révéler le programme nucléaire des mollahs, risquant leurs vies dans ce processus. J’ai récemment reçu des informations détaillées de l’Institut Transatlantique prouvant que des sociétés européennes majeures travaillent avec le Corps des gardiens de la révolution iraniens (le CGR) à l’intérieur de l’Iran. J’ai alors demandé à l’OMPI de vérifier cette information en Iran.
La semaine dernière ils m’ont donné la réponse : ils disent que des sociétés européennes fournissent des équipements à double usage et des machines de forage de tunnel sophistiquées sans laquelle les abris anti-atomiques n’auaient pu être construits en Iran.
De plus, de graves atrocités terroristes commises ces dix dernières années portent les empreintes digitales des mollahs, le président Mahmoud Ahmadinejad a poursuivi sa politique brutale de terreur et d’oppression et a appelé à plusieurs reprises Israël à être effacé de la carte. Ainsi pourquoi poursuivons-nous la complaisance ?
Trop de droits acquis en Europe profitent de contrats lucratifs avec l’Iran. Les seuls à être prêts à se lever et à dénoncer cette infamie ce sont les Moudjahidine du peuple d’Iran (l’OMPI). Mais à la demande directe des mollahs, l’UE a placé l’OMPI sur sa liste du terrorisme, la bâillonnant ainsi efficacement, lui liant les mains, gelant tous ses avoirs et lempêchant de faire du lobbying dans les couloirs du pouvoir, où ils pourraient apporter une opposition efficace pour s’appuyer sur ce régime chancelant à Téhéran. Mais la complaisance avec le régime iranien ne marche pas.
Quand la France prendra la présidence tournante de l’UE le 1er juillet, j’espère que le Président Nicolas Sarkozy maintiendra sa ligne dure contre le programme nucléaire de l’Iran. Mais il est inutile de parler de fermeté si on ne peut le confirmer par l’action. Le signal le plus fort à envoyer aux mollahs comme quoi nous voulons faire avancer les choses en Europe c’est de retirer l’OMPI de la liste du terrorisme de l’UE et de se mettre à la soutenir comme la seule organisation capable d’amener la démocratie dans cette nation enchaînée.