AFP, 19 septembre – L’Allemagne s’est montrée vendredi réservée sur l’opportunité de nouvelles sanctions internationales pour contraindre l’Iran à faire la lumière sur son programme nucléaire.
Berlin préfèrerait négocier une solution avec l’Iran, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Jens Plötner lors de la conférence de presse ordinaire du gouvernement.
L’Union européenne "a mis sur la table une offre solide. Nous continuons à parler avec l’Iran pour obtenir une réponse concrète et, nous l’espérons, positive à cette offre. Ce n’est pour l’instant pas le cas", a-t-il répondu à une question sur l’appel de Paris mardi à renforcer les sanctions onusiennes.
S’"il ne devait pas y avoir de progrès sur la voie de la négociation", le Conseil de sécurité des Nations unies "regagnera de l’importance aux yeux du gouvernement allemand" et "il faudra mener des discussions sur l’opportunité ou non de prendre de nouvelles mesures", a-t-il ajouté.
"Telle n’est pas l’option que nous souhaitons, nous souhaitons des progrès sur la voie de la négociation. Malheureusement, ce que nous avons vu jusqu’à présent n’a pas contribué à nous rendre optimistes", a-t-il précisé.
A Berlin, on ne s’attend pas à ce que la réunion des six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, débouche sur un projet de nouvelles sanctions contre Téhéran.
Les Etats-Unis, puis la France, ont évoqué un possible durcissement des sanctions contre l’Iran, en réaction à un rapport négatif de l’Agence internationale de l’énergie atomique sur le manque de coopération de Téhéran.
"Le rapport récent a donné des résultats négatifs, il n’y a pas eu de progrès supplémentaires de nature substantielle avec l’Iran. Nous le regrettons beaucoup", a souligné M. Plötner.
Il a rappelé que le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier avait insisté sur l’urgence de progresser dans les négociations, lundi soir en rencontrant son homologue iranien Manouchehr Mottaki.
Les Six veulent obtenir de Téhéran la suspension de ses activités d’enrichissement d’uranium, qui peuvent avoir une finalité militaire, ce que refuse l’Iran, assurant que ses activités nucléaires entrent dans un cadre exclusivement civil.