Iran Focus : Des centaines de personnes ont manifesté à loccasion du procès des opposants à Téhéran. Les manifestations et les affrontements ont eu lieu en face du tribunal sur la place 15 Khordad et dans les rue avoisinantes. les manifestants étaient composés en majorité de familles de personnes arrêtées.
Alors que les manifestants criaient « Allah Akbar », ils ont été chargés par les agents du régime qui ont également encerclé le tribunal pour empêcher la population les rejoindre. Les agents en civil, la garde spécial et les voltigeurs à moto ont semé la terreur.
Les manifestants ont poursuivi leurs protestations par groupes de plusieurs centaines de personnes dans les avenues Behecht, Khayam, en face du tribunal, sur la place 15 Khordad et au Grand Bazar de Téhéran. Ils scandaient « Allah Akbar » et « mort au dictateur ». Les échauffourées ont continué. A chaque fois que les agents du régime chargeaient les manifestants, ces derniers se dispersaient pour se regrouper plus loin. De nombreux commerçants du bazar ont rejoint les manifestants.
Par ailleurs, selon lagence Reuters, des dizaines de prévenus ont comparu samedi devant un tribunal de Téhéran pour espionnage et participation à un présumé complot occidental pour renverser le régime islamique, dont la jeune universitaire française Clotilde Reiss, deux employés iraniens des ambassades de France et de Grande-Bretagne à Téhéran.
Figurant au premier rang des accusés, Clotilde Reiss a reconnu avoir rédigé un rapport d’une page sur la situation à Ispahan et l’avoir transmis à la section culturelle de l’ambassade de France.
Selon l’agence de presse Fars, affilié aux pasdaran, elle aurait admis en outre avoir pris part à "des manifestations illégales" après la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad, le 12 juin. Elle aurait déclaré regretter ces "activités" et présenté ses "excuses à la nation iranienne et au tribunal".
Pour sa part, le Foreign office s’est vivement offusqué du procès de Hossein Rassam, un employé iranien de son ambassade, également jugé pour espionnage, ce qui le rend passible de la peine de mort, contrairement à des assurances que Londres dit avoir reçues.