AFP: Deux organisations de défense des droits de l’homme ont exhorté lundi l’Assemblée générale des Nations unies de désigner un émissaire spécial pour enquêter sur les violations des droits de l’homme en Iran depuis l’élection présidentielle controversée du 12 juin.
Les deux groupes, l’International Campaign for Human Rights in Iran et l’organisation basée à New York Human Rights Watch (HRW), ont affirmé que les 192 Etats membres de l’ONU devraient saisir l’occasion de la présence à l’Assemblée générale du président iranien Mahmoud Ahmadinejad cette semaine pour demander des comptes sur les violences commises par les autorités en Iran depuis sa réélection disputée.
Ils ont cité "l’usage illégal de la force létale à l’encontre de manifestants pacifiques, des placements longue durée à l’isolement et des confessions obtenues par la violence", ainsi que "de nombreuses allégations de torture et de viols de détenus".
"Malgré l’emprise de plus en plus forte du gouvernement et son recours à la violence, des membres responsables de la société civile iranienne et de la communauté religieuse continuent à demander aux autorités le respect des droits fondamentaux" avec courage, a affirmé Hadi Ghaemi, président de l’International Campaign.
"Les Etats membres des Nations unies devraient rendre hommage au courage des citoyens iraniens en nommant un envoyé spécial", a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
Steve Crawshaw, de HRW, a affirmé pour sa part qu’il était "extrêmement important que l’Assemblée générale prenne pleinement conscience de la crise qui s’aggrave et des violences qui empirent en Iran".
Les deux groupes ont souligné qu’aucune organisation de défense des droits de l’homme indépendante n’était autorisée à opérer en Iran et que leurs homologues iraniennes ont été fermées ou soumises à des menaces et intimidations.
M. Ghaemi a affirmé que depuis les élections qui ont accordé une victoire controversée à M. Ahmadinejad, plus de 4.000 partisans de l’opposition ont été arrêtés, et près de 400 sont toujours détenus.